Chez Quezala

Iseult écouta attentivement le récit de son amie, et se permit d'intervenir à la fin.

Pour ma part, à la première halte à Compiègne, j'ai eu le plaisir de voir Chpiot, Ananke, Gab, et même Kermor ! J'ai passé une bonne soirée là-bas d'ailleurs...
Sinon, à Péronne.. J'ai revu des connaissances ! Des amies, comme Hambre ou Enelos, que j'aime beaucoup. J'ai passé des bonnes soirées là-bas aussi, surtout quand j'ai vu Ryann !

Iseult fit un grand sourire à ce souvenir, puis celui-ci retomba quand elle se remémorra la suite.

Donc il fut convenu qu'il revienne avec nous à Clermont... Il a rejoind notre groupe, puis au début de soirée il a du partir, un empêchement... Et je ne l'ai pas revu depuis...
J'espère encore qu'il va revenir sur Clermont, mais je crois qu'il est encore à Péronne là... M'enfin... J'vais pas commencer, on est venu pour passer une bonne soirée, hein !!

Queza aquiesça et leur servit à boire.
Iseult lui sourit en la remerciant, puis s'empara de sa chope et la sirota.

Citation :

Que de peripecit.
Le passage en Artois est donc encore autoriser si je ne m'abuse c'est sa?? pourquoi entend on nous dire que les frontière sont close si les gens peuvent encore passer !!!

Bisou aimer se prendre la tête tout seul ces derniers temps.

Et comment vas notre chers Kiki?? as t-elle refait sa vie comme elle le mérite ? Vous avez fait des emplettes sur les routes??

Kiki va très bien oui ! Oh, et puis j'ai même vu Dove ! Ca avait l'air d'aller, en fait je l'ai juste aperçu...
Sinon on m'a dit d'acheter des stères, je l'ai fait, et aussitot que je les ai mises sur le marché, elles se sont vendues...

Moi j'ai surtout vendu... quelques petits objets.

Puis revenant sur la première question de son filleul:

Les frontières étaient ouvertes jusque mardi. Et quand on est rentré on n'avait que quelques jours autorisés. Après pour ceux qui restent, ils auront un procès, à moins d'un laisser passer...

Elle les invita ensuite à se mettre à table.

Je crois que les petits fours sont bien chauds!!

Mais elle sortit surtout tous ses lègumes.

Malam malam ! C'est vrai que ça sent bon !

Iseult se leva pour aider Queza, et elles disposèrent le tout sur un plat qu'elles aportèrent.

C'est Queza qui les a fait !!

Puis elle se tourna vers elle.

Ca a l'air délicieux, ma belle.

Elle fit un bisou sur le front, puis partit se rassoir.

[Hrp]Clermont et mes amis me mannnnnnnnnnnnqueeeeeeeent !!! [/hrp]

[hrp] reviens reviens reviens!! tu nous manque aussi!!! [hrp]

Queza fit son sourire de miss toute fière à Iseult, puis servit ses convives avant de s'assoir à son tour.

Hé bien, bon appétit!!

Elle se tourna vers Mara qui avait l'air bien muet puis regarda son assiette et entama sa "portion".

Queza farfouilla dans un tiroir de sa cuisine et dénicha un tire bouchon.

Pas d'épée chez moi mister Bisou, non mais...

Et tu oses te balader avec ce machin là??

Ils mangèrent, burent un peu de ce vin étranger.. papotèrent beaucoup et puis vint le moment où chacun rentra chez soi. Queza leur fit de gros bisous et sitôt qu'ils passèrent la porte, rejoignit son lit et s'endormit illico presto, tellement la fatigue la gagnait.

Bisou leur avait quand même fait une jolie démonstration de sabrage, et, bien entendu, il en avait mis partout ce qui provoqua un fou rire chez tout le monde avant qu'ils ne réalisent qu'il fallait nettoyer et qu'ils se calment.

Le repas se déroula très bien, tout le monde se régala et félicita Queza pour sa cuisine.
Queza avait l'air fatiguée, aussi, ils se dépéchèrent tous de rentrer chez eux.
Iseult, au passage, fit un gros bisou à Queza, et lui souhaite une bonne nuit.

Revenons quelque peu en arrière...
Marabulle entra lorsque Quezala lui en donna la permission. Il lui offrit alors un bouquet de tulipes panachées qu'il avait cueilli auparavant dans les jardins de Clermont et lui dit en la regardant droit dans les yeux: je suis heureux que tu sois de retour! Tu es resplendissante! Ce voyage t'as plus? Et qu'as tu fait?
Quezala raconta son voyage aidée par moment de Iseult.
Marabulle resta muet un moment tellement il buvait leurs paroles....
Il félicita Quezala pour ce délicieux repas malgrés la maladresse de Bisou et son sabrage fantastiquement... raté.
Il repartit le coeur rempli de joie et de satisfaction!
A bientot les amis. A bientot Quez

Queza avait beaucoup de mal à dormir. Ayant perdu connaissance en taverne, elle ne se souvenait pas bien de ce qui c'était passé. Elle réfléchissait, sentant le sang sous son bandage au bras qui lancait, le crin de cheval qui lui refermait la plaie dans sa nuque la démangeait et elle se demandait comment elle pouvait également avoir si mal au visage.

Auro lui demandant ce qu'elle désirait, elle en profita pour lui demander un miroir. Celle ci lui en apporta un et Queza jeta un coup d'oeil. Sa joue droite était bien éraflée, la peau toute rapée laissait paraître quelques petits points rouges. L'ensemble du visage avait quelque peu enflé. A cette vision, Queza se senti encore plus mal. Elle laissa le miroir, se retourna. Mais qu'est ce qui s'était passé???

Queza, replongea dans une sorte de sommeil, ses mains tremblant légèrement.

Le lendemain matin, Queza s'éveilla et regarda autour d'elle. Auro et Mav dormaitent comme deux petits enfants. Une tisane froide l'atendait sur sa table de nuit. Elle se leva, s'étira et passa dans la pièce d'à côté se préparer.

Elle défit son bandage, désinfecta la plaie qui semblait en bonne voix de guérison. Elle appliqua une pommade réparatrice sur sa joue. Voyant qu'elle était tout de même présentable, elle descendit de bonne humeur faire chauffer du lait pour un petit déj.

Elle prépara les boissons, les tartines grillées et deux verres de jus de fruit et monta le tout sur un plateau pour les deux malheureux qui avaient dormi dans des fauteuils. Ils allaient être bien courbaturés au réveil!! elle ouvra les rideaux pour que les rayons du soleil accompagnés de l'odeur du petit déjeuner les réveillent. Puis redescendit discrétement dévorer dans la cuisine quelques vienoiseries.

Elle partit ensuite dans sa bergerie voir les derniers petits moutons.

Queza continuait son petit tour... elle retourna chez elle et fit son nettoyage du matin : cuisine et séjour. Elle remonta voir ce que devenaient les deux dormeurs.

Ah! ben vous voilà nourris!! Et elle redescendit le plateau en leur criant:
Y'a de quoi vous lavez juste à côté!! Moi je dois aller faire un tour!!

Elle fit la vaisselle, noua un noeud dans ses cheveux et fila...

Auro et Mav avait dû sortir peu de temps après car, lorsque que Queza entra dans une taverne, elle les retrouva...

Fort fatiguée par sa journée, Quez rentra avec Pignouf. Elle le posa sur la table de la cuisine et se mijota un petit plat. Quand elle se retourna pour mettre le couvert, elle vit le petit pigeon faire de petits sauts. Elle se servit un verre d'eau puis surveilla la cuisson. Un Plouf! et le bruit de quelques battements d'ailes la fit retourner. Pignouf avait dû avoir un peu soif mais le verre étant étroit et son bec un peu court, il était maintenant à moitié coincé dans le verre. Elle l'attrapa comme elle put, le sortit de là et lui présenta une assiette creuse avec de l'eau. Pignouf glissa sur le bord de l'assiette et s'en servit comme d'un petit bain. Queza haussa les épaules, le déposa un peu plus loin pour pas qu'il l'éclabousse et commença à manger.

Peu après, elle alla chercher le Pignouf trempé, le prit dans un essui main et l'épongea comme elle put. Elle se demanda si il dormait dehors, dans une cage ou dans un nid douillé... N'ayant de toute manière pas de cage sous la main et ne voulant pas le laisser attraper froid dehors, elle sortit une boite en fer pour biscuits vide, couvrit le fond d'un peu de paille sèche. Elle le déposa là dedans et lui souhaita une bonne nuit tandis qu'elle filait dans son propre lit.

Au réveil, lorsque Queza ouvra la porte de sa chambre, Pignouf s'introduisit de suite, comme si il atendait depuis un moment derrière. elle l'accueillit joyeusement puis, cela lui rapella que deux amis venaient de prendre la route pour une destination bien éloignée.

Allez Pignouf vient par ici, on va manger. J'ai quelques graines pour toi, je vais les mettre dans un peu de graisse. Il me semble que les oiseaux aiment bien cela.

Plus tard, elle sortit accompagné de Pignouf. La petite boule de plumes la suivait fidèlement des champs à la mairie en passant par la taverne.

Entre deux averses, un peu de soleil, Queza en profita pour s'installer sur une chaise longue... Pignouf fit un petit tour pendant ce temps là... Queza se dit alors, qu'elle ne devait peut etre pas le garder pour elle tout seul. Il était temps de l'envoyer en expédition. Elle prit donc papier et plume et se mit à rédiger un petit message. Elle atendit ensuite que le pigeon revienne à ses côté et le laissa partir... en espérant qu'il ne la laisse pas seule trop longtemps.

Il se remit à pleuvoir, elle rentra et s'enferma chez elle pour la soirée.

Revenue d'une retraite depuis quelques temps, Quez fut surprise du nombre de courriers et de petites taches à faire qui étaient comme arrêtés, supendus, attendant qu'elle s'en occupe. Elle rédigea quelques lettres rapides, remit de l'ordre dans ses affaires et surtout dans ce qu'elle raportait.

C'est fou comme il y a toujours moyen d'être fort occupée. Mais pour ce samedi, elle se prépara un petit sirop aux framboises, s'installa une sorte de balançoire entre deux arbres, et se posa là pour écouter le bruit du vent passant entre les feuilles. Les heures passèrent aussi doucement que les nuages dans le ciel et quez s'endormit, bercée par sa balançoire.

Dans l'après midi, Queza sortit, un petit panier à la main. Elle cueillit quelques framboises juteuses sur le chemin, en avala la moitié et déposa avec précaution le reste dans son panier. Elle continua ainsi jusqu'à la maisonée de Tram.

De retour chez Elle, Quezala prépara ses bagages pour se rendre à Varennes où séjournait son amie Iseult. Elle prit quelques morceaux de viandes tout frais qu'elle emballa soigneusement dans des torchons. apparement Iseult avait l'intention de la trainer jusqu'à Reims pour défendre la capitale. Pas très enthousiaste à cette idée, elle se dit que d'ici trois jours, les choses pouvaient encore beaucoup évoluer... Chaque chose en son temps.

Le soir venu, elle se dirigea en taverne où elle retrouva Jujoss, Koro, Indé et Jollin. Les deux derniers prenant également la route cette nuit même.

eanmerlin savait Quezala rentrée à Clermont et conscient de n'avoir pas répondu à ses derniers courriers, décida de lui envoyer une longue missive pour se faire un peu pardonner. La lettre était portée par un charmant pigeon qui portait autour du cou un petit ruban bleu délicatement tissé. La missive comportait les mots suivants:

Citation :

Ma très chère Quezala,

Je te prie de bien vouloir me pardonner de n'avoir pu répondre à tes derniers courriers, et bien plus encore, je suis désolé que nous n'ayons pu nous rencontrer à Compiègne! Mais j'espère que ce n'est que partie remise. Comme tu le sais peut-être, mon attachement envers nostre bonne ville de Clermont va déclinant et c'est en la belle ville de Compiègne que je crois avoir trouvé le lieu idéal où m'établir. Toutefois, Clermont reste Clermont et clermontois je suis...J'ai donc décidé de garder champs et boutique et de faire régulièrement le voyage entre la ville où je possède propriété et ma ville d'adoption...Ainsi, je pense venir sous peu à Clermont pour vous saluer et m'occuper de mes champs. Ceci étant, beaucoup de projets occupent mon esprit et je me lance plus que jamais dans la quête (illusoire?) de mes ambitions...mais tu me connais, rien ne peut me faire renoncer, pas même la haine actuelle de certains clermontois à mon égard... Mais assez parler de moi, je suis tellement égocentrique que j'en oublierais presque de prendre de tes nouvelles!!! Comment te portes-tu chère Quezala? Comment se passe ta vie à Clermont? Ou comme dirait Matabei, la vie est-elle belle?
J'espère que tu t'amuses bien, qu'il y a un peu de monde en taverne pour discuter et quelques animations sur la halle pour se distraire! Ici à Compiègne, peu d'animations sur la halle, hormis de magnifiques jardins mais les tavernes sont relativement fréquentées. Je suis également très content que la nouvelle Maire de Compiègne soit la très chère Ananké ou désormais Madame de Corvoy puisque la voilà mariée à son tour... ça doit être la saison qui veut ça... ça me rappelle d'ailleurs ces conversations que nous avions sur le mariage et les enfants et je me répète, quoi de mieux qu'un mariage arrangé??? ça évite bien des déceptions à mon avis, si les deux parties y trouvent leur intérêt... enfin bref...
Sinon, as-tu des nouvelles de la charmante, de la génialissime,etc... Iseult??? Pour ma part, je n'ai pas eu de ces nouvelles depuis bien longtemps, hormis pour apprendre ces nouveaux (?) soucis avec son poète maudit...J'espère qu'elle est heureuse en la bonne ville de Varennes et qu'elle est désormais fiancée à un chauve un peu bizarre! (hihi, je ne sais pas si elle t'a raconté ce potin?!)
Voilà, je pense avoir raconté tout ce que je voulais raconter...certains clermontois me manquent beaucoup mais d'autres pas du tout...et comme il paraît que je deviens méchant, hypocrite et mesquin, mieux vaut que je me tienne éloigné pour quelques temps!
Salue tout de même de ma part mon cher parrain et sa très charmante épouse et dit lui de ma part que je le remercie infiniment de la confiance qu'il me porte! Fais aussi de ma part un bisou de ma part à la très chère Jujoss!!! Mes salutations également à Julius de la part du très méchant et très aigri Jeanmerlin!

Je te fais de très très gros bisous et espère te revoir prochainement!,

Jeanmerlin.

Cette après midi là, Quez reçut un courrier très alarmant de Seshat sur l'état de santé de sa soeur. Elle ne fit donc que passer à toute vitesse dans la maison, prit le courrier de Jean au passage et partit au chevet de sa soeur.

Au midi, Quez arriva à sa petite maison. Sa soeur Kiki s'était éteinte cette nuit. Elle était déjà passée à l'église, se recueillir, bien qu'elle ne soit pas particulièrement pratiquante. Voilà qu'elle venait de perdre le dernier membre de sa famille...

Elle se posa dans sa cuisine, ouvrit sa besace et en sortit deux trois parchemins sur lesquels elle avait tracé quelques traits insignifiants. Elle alluma un petit feu dans l'âtre et tendit la feuille au dessus. elle regarda le papier se consummer lentement et le lacha au dernier moment. Elle recommenca avec le second... puis elle fit disparaitre les derniers bouts de papiers noiratre.

Elle déposa sa besace dans sa chambre et repartit aussitôt pour aller travailler. Le chagrin lui avait fait oublier de manger et de se reposer.

Marabulle, ayant appris le décès de la soeur de Quezala, était venu lui rendre visite. Parlant de choses et d'autres, il voulait lui remonter le morale et lui dit que la vie continuait et qu'il fallait faire avec, malgré tout...

Queza ouvrit la porte. elle trouva un Mara bien plus bavard que d'habitude. Elle l'invita à s'assoir... puis elle l'interrompie pour se montrer la plus forte qu'elle pu face aux derniers évenements.

"Mara, tu n'es pas obligé de te donner cette peine... Je vais très bien, ne t'en fais pas.
Je n'avais retrouvé ma soeur qu'en octobre.. et elle était repartie pour s'installer à Péronnes quelques mois plus tard. Alors, bien sûr je suis triste.. mais je ne suis pas la personne la plus proche d'elle et j'ai eu quelques jours pour me faire une raison."

Elle lui proposa ensuite quelquechose à boire et en profita pour se détourner et disparaitre quelques instants dans la cuisine...

Marabulle écouta Quezala qui la rassura...
Il s'asseya pris son verre et lui dit:
Je vois qui tu es en plein préparatif de depart!!!