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| Le pavillon de thé et son jardin (B3) | |
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+4Catheolia lonelygirl1 kermor Kakita Matabei 8 participants | |
Auteur | Message |
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Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Dim 15 Avr 2007, 10:15 pm | |
| Clermont (du 1er au 15ème jours du lièvre / avril 1455) Présentation de la maison
De nouveau, Matabei se dit qu'il avait bien de la chance. Cela faisait deux semaines qu'il était arrivé à Clermont et la mairie n'avait pas hésité à lui confier un terrain à l'est du village.
Depuis plusieurs jours, Matabei consacrait son temps libre à la restauration de la masure qui se trouvait sur ce terrain. Il avait libéré les murs des mauvaises herbes qui en avaient pris possession avant de retailler les pierres pour donner l'impression que la façade venait d'être ravalée. Le plus difficile fut sans conteste la réfection du toit, la chaume était pourrie depuis bien longtemps et devait être remplacée de toute urgence. La trêve pascale permis à Matabei de terminer ce chantier et il pris soin de laisser deux ouvertures pour faciliter l'aération des lieux et prolonger la durée de vie de la toiture.
Sur le flanc gauche de la maison se trouvaient la cuisine, les communs et un petit entrepôt isolés du reste de l'habitation. En tant que tel, l'intérieur de la maison était très simple. Une fois passée la porte d'entrée, les invités arrivaient dans une petite pièce centrale au sol de terre battue. L'entrée était contigüe à la salle à manger qui servait également pour recevoir. Il suffisait de prendre pied sur une petite estrade en bois pour se retrouver dans cette pièce, qui se caractérisait par son centre en creux - comme un petit puit au fond de pierre - où il était possible de faire couver quelques braises pour faire chauffer de l'eau ou mijoter un plat.
Sur la droite également perchée sur une estrade de bois se trouvait la chambre, qui était séparée de l'entrée par une fine cloison de bois et de papier munie d'une porte coulissante. La chambre était également utilisée comme bureau dans la journée, mais les meubles y étaient rares: deux coffres simples et usés, une table basse, un écritoire. Quelques pinceaux et un encrier étaient posés près de la fenêtre, d'où il était possible d'entendre la rivière. Dans un des angles, Matabei avait aménagé une petite alcove, le tokonoma, mais ceci est une autre histoire.
Epuisé après tant de travail, Matabei se dit qu'il était grand temps de rejoindre une taverne avant de commencer à s'occuper du jardin.
Dernière édition par le Jeu 03 Jan 2008, 1:33 am, édité 7 fois | |
| | | kermor Alcoolique dans l'âme
Nombre de messages : 768 Localisation : dans les bras de Coleen Date d'inscription : 01/04/2007
| | | | lonelygirl1 Coma éthylique
Nombre de messages : 1280 Age : 34 Localisation : *¤*ClerMont*¤* Date d'inscription : 15/03/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Lun 16 Avr 2007, 1:03 am | |
| Lony prenais sa marche de lapres-midi et passa devant la maison de Matabei.
Elle la trouva tres jolie.
Elle toca a la porte, mais aucune reponse. Ill glissa un bout de papier sous la porte.
Il etai Écrit
Merci pour ton ofrre d'aide si jai besoin de quelquun je te fait signe.!.
Bizou lony | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Lun 16 Avr 2007, 10:33 pm | |
| Clermont (16ème jour du lièvre / avril 1455) Une journée au champ et quelques surprises
Matabei avait passé la journée à s'occuper de son champ de maïs. Une telle activité eut pour effet de le mettre de très bonne humeur. Qui aurait pu dire, il y a quelques années, qu'il travaillerait un jour la terre de ses propres mains? Certainement pas ses anciens condisciples. Pourtant il y avait beaucoup à apprendre de l'agriculture. Il s'agit d'une excellente école de rigueur et de persévérance.
Sur le chemin du retour, Matabei traversa la forêt qui se trouve à l'est du village et à l'orée de laquelle se trouve sa maison. En marchant, son regard fut attiré par quelques traces du passage d'un animal à proximité de chez lui. Il n'était pas le seul à habiter par ici. Matabei s'arrêta un instant et il se jura de faire tout son possible pour ne pas trop déranger ceux qui étaient là avant lui.
Une fois arrivé à la maison, quelle ne fut pas la surprise de Matabei de découvrir qu'il avait eu de la visite en son absence. Les fruits déposés devant sa porte avaient l'air tout simplement délicieux, ils venaient d'être cueillis et étaient encore gorgés de soleil. Il ne devra pas manquer de remercier Kermor pour ce présent. Quant à Lonely, ce sera bien évidemment avec grand plaisir qu'il lui viendra en aide quand elle devra allaiter. | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Mar 17 Avr 2007, 8:18 pm | |
| Clermont (17ème jour / avril 1455) De retour de la mine, quelques traces mystérieuses
Matabei avait réussi à se faire embaucher à la mine. Il en avait bien besoin pour obtenir quelques pièces. 12 heures de travail à creuser, à déblayer, à trier au fond d'un puit pour rapporter quelques corbeilles de minerai de médiocre qualité. La chaleur au fond de la mine était étouffante. Il fallait également s'habituer à évoluer à la lumière des bougies dans une atmosphère oppressante.
Après une telle journée, Matabei passa de longs moments à se décrasser sur les bords de la rivière en amont du village. Fatigué, harassé, il s'endormit sur la rive. Un bruissement de feuilles inhabituel ne tarda pas à le réveiller. Mécaniquement, sa main chercha le sabre qu'il n'avait plus. Quelque chose le surveillait, l'examinait... D'un bond, Matabei fut sur pieds. Trop tard, la créature - si cela en était une - déguerpissait sans plus attendre. En fouillant les buissons Matabei découvrit les mêmes traces que celles qu'ils avaient examinées hier. Il n'était pas seul dans cette forêt. :suspect: | |
| | | lonelygirl1 Coma éthylique
Nombre de messages : 1280 Age : 34 Localisation : *¤*ClerMont*¤* Date d'inscription : 15/03/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Mar 17 Avr 2007, 8:56 pm | |
| Lony avait entendu parler de se que Matabei avait cru apercevoir et ce dit quelle devait p-e inviter mata chez elle sil ne se sentai pas en securité..
elle se rendit chez mata et lui offrit les clé de sa maison ... si mata en avait besoin il pouvait i aller. | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Mer 18 Avr 2007, 1:37 am | |
| Matabei remercia chaleureusement Lony pour sa proposition. Pour le moment, sa vie ne paraissait pas en danger, mais si cela devait être le cas, il n'hésiterait pas a faire un repli stratégique vers sa demeure. Les meilleurs stratèges pensent toujours à se ménager une voie de retraite! | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Sam 21 Avr 2007, 12:02 am | |
| Clermont (20ème jour / avril 1455) Une petite histoire pour se remonter le moralCe matin, comme hier, Matabei n'avait pas réussi à se réveiller à temps pour travailler à la mine. Il était un peu démoralisé et avait donc décidé de passer la journée à méditer dans la forêt. Assis en tailleur, pas très loin de la rivière, son esprit ne tarda pas à vagabonder. Du fond de sa mémoire, lui revint le souvenir d'une leçon apprise il y a bien longtemps...
Son maitre et lui étaient partis dans les collines à la recherche de plantes médicinales. La marche avait été longue et le soleil était déjà haut quand, finalement, ils arrivèrent à l'endroit où ces fameuses plantes poussent. Le maitre demanda à Matabei de les cueillir et décida de s'asseoir sur un rocher pour mieux le regarder. Même si le maitre était vieux, très vieux, il était encore très fort, et Matabei trouva curieux qu'il décide de se reposer en pleine journée.
"Maitre", demanda Matabei, "à quoi servent ces plantes?"
"Quand elles sont correctement préparées", répondit-il, "ces plantes te rendent plus fort, mais l'espace d'un instant".
"Combien de temps dure cet instant?", interrogea Matabei.
"Cela dépend de la quantité utilisée, de la force de la personne qui s'en sert", fut sa réponse. "Je t'apprendrai tout cela le moment venu".
"Mais maitre, si vous preniez de ces plantes, peut-être que vous n'auriez plus à vous asseoir pour vous reposer?". Cela faisant du sens pour Matabei, si le maitre s'asseyait moins, il pourrait même l'aider à cueillir les plantes.
Mais le maitre secoua la tête. "Peut-être", dit-il, "mais ce n'est pour à cela qu'elles servent. Elles servent à guérir les blessés et à soigner les empoisonnements. Ce serait une erreur que de les utiliser pour courir plus vite ou même pour frapper plus fort", ajouta-t-il en devinant les pensées de Matabei.
"Pourquoi?"
"Parce qu'il y a une différence entre la force que tu empruntes et la vraie force. La force que tu empruntes, comme celle de ces herbes ou celles de tes jeunes muscles disparaitra avec le temps. Peut-être dans un jour, dans un an ou même dans soixante millions d'éons", précisa-t-il en se référant au temps qu'il faut pour connaître l'illumination, "mais elle finit toujours par disparaître. Seule la vraie force te servira tout au long de ta vie. Dis-moi, est-ce que je t'ai déjà raconté l'histoire du concours de force organisé par Hida Tokari?"
Le jeune Matabei n'avait jamais entendu cette histoire. Il s'arrêta pour mieux écouter le maitre.
"Hida Tokari ...", commença le maitre, "était un grand guerrier du clan des Crabes. Il avait connu maintes victoires contre de très nombreux ennemis. Il était assurément le plus fort depuis Hida lui même. Un jour son daimyo decida de l'honorer et de lui faire construire un grand chateau dans les montagnes sur les bords d'un magnifique lac qui servait à irriguer les fermes du clan."
"Pour célébrer la construction de ce chateau Tokari organisa un grand concours pour savoir qui était le plus fort. Des samurai de tout l'Empire arrivèrent pour se mesurer dans des épreuves d'athlétisme et de lutte, mais aucun d'entre eux ne réussit à arriver à sa cheville."
"Puis la dernière épreuve arriva. Il s'agissait pour chaque participant de lancer une pierre aussi loin qu'il pouvait au-dessus du lac. Bien sûr, la pierre lancée par Tokari tomba le plus loin ... Cependant, alors que tous les participants félicitaient Tokari pour sa victoire, on entendit alors un drôle de son: 'plink ...', 'plink ...', 'plouf!'. C'était le son d'une pierre qui ricochait sur l'eau et qui finalement alla bien plus loin que l'endroit où la pierre de Tokari était tombée. Tout le monde se tourna pour voir qui avait réalisé cet exploit et tous furent étonné de voir une vielle femme souriante, presque aussi usée que moi!". Le maitre rit de sa propre audace.
"Evidemment, Hida Tokari était furieux. Il insista pour que la vieille femme et lui-même recommencent l'épreuve afin que tout le monde ait la chance de comparer leurs performances de visu. Cette nouvelle épreuve devait avoir lieu après le dîner décida Tokari. La vieille femme acquiesça silencieusement."
"Quelle ne fut pas la surprise des convives quand en plein milieu du repas ils entendirent un énorme 'crack!'. Le lac commençait à se vider ... Tokari avait détruit les digues qui canalisaient le lac pour en drainer le contenu. 'Maintenant', hurla-t-il, 'nous allons vraiment pouvoir mesurer notre force'. Tokari pris une pierre et la lança de toutes ses forces. La pierre fit un énorme 'plop' quand elle tomba dans la vase, encore plus loin que l'endroit où la pierre de la vieille femme s'était arrêtée. Tokari se tourna vers elle avec un sourire, attendant avec impatience qu'elle confirme sa victoire et qu'elle reconnaisse qu'il était vraiment le plus fort".
"La vieille femme regarda Tokari et, sans un mot, pris une flasque qui se trouvait à sa ceinture. Elle bu longuement, et s'en alla laissant Tokari derrière elle ainsi que le vaste domaine qu'il venait de ruiner par ses actes." Le maitre marqua une longue pause, signifiant ainsi que l'histoire était terminée.
Plusieurs années après, Matabei pensait toujours à cette histoire. Certes, Tokari avait lancé la pierre le plus loin, mais - alors même qu'il était encore jeune - il avait dilapidé sa fortune pour satisfaire son orgueil et il n'avait même plus d'eau à boire, alors que la vieille femme, elle, était toujours à même de prendre soin d'elle parce que ... parce que sa force était intérieure et qu'elle en usait avec parcimonie.
La patience est la vertu des forts se dit Matabei, souriant de nouveau à la pensée de son maitre. Demain sera un autre jour.[Merci à Suburbaknght pour avoir écrit l'histoire originale, qui est ici légèrement adaptée] | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Dim 22 Avr 2007, 12:47 am | |
| Clermont (Dans la nuit du 20ème au 21ème jour / avril 1455) Au clair de lune
Matabei commençait à avoir une petite idée sur l'identité de la mystérieuse créature qui avait ses habitudes à proximité de chez lui. Afin de ne pas l'effrayer et si possible d'attirer ses bonnes grâces, il avait décidé de construire un petit autel tout près de l'endroit où cette créature devait chasser. L'autel était consacré à Inari, le dieu du riz, et à ses messagers les esprits-renards, autrement dénommés Kitsune. Il y déposa quelques offrandes et présents, frappa deux fois des deux mains pour attirer l'attention des esprits, et fit une courte prière en espérant ne pas avoir trop dérangé la quiétude de ces lieux. | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 26 Avr 2007, 2:18 am | |
| Clermont (A l'aube du 25ème jour / avril 1455) Une histoire un peu plus triste
Hier soir, Matabei avait eu un peu de mal à s'endormir. Son esprit divagua et pour une raison inconnue il se remémora une autre histoire, un peu triste celle-là. Il était avec son maitre en train d'apprendre à calligraphier et venait de terminer le kanji Ai, qui signifie unité ou harmonie, ou parfois amour. Il posa son pinceau et regarda son maitre. Il avait dû remarquer son hésitation, mais n'en laissa rien paraître et continua de peindre ses propres kanji.
"Maître", dit-il enfin.
"Mmm..." fut sa seule réponse. Son pinceau se déplaçait rapidement d'un seul geste ample et sûr.
"Pourquoi n'êtes-vous pas marié?"
La brosse du maitre hésita un instant, une légère imperfection venait de marquer la fin de son geste. Il posa sa brosse et regarda le tout jeune samurai. Matabei n'avait aucune idée de ce que son regard fixait, mais apparemment son maitre n'avait pas trouvé ce qu'il cherchait au fond de lui.
"Je n'avais pas réalisé que tu étais devenu un adulte Matabei", répondit-il. "Dis-moi désires-tu te marier?"
"Il est vain de désirer", enchaîna Matabei par pur réflexe. "Le désir est comme une ancre qui empêche de progresser".
"Désires-tu vraiment te marier?" insista le maître en fixant Matabei d'un oeil inquisiteur.
"Je ..." hésita Matabei, "Je ne suis pas certain, mais parfois je pense que oui".
Le maître hocha la tête: "C'est naturel, mais la plupart des kenshinzen n'ont pas le temps pour le cela. Tu le découvriras bien assez tôt."
"Mais pourquoi?" insista Matabei. "D'après ce que vous racontez, l'amour semble une chose magnifique".
"Ah, ah, c'est l'amour qui t'intéresse" s'exclama le maitre "Je pensais que tu souhaitais t'engager, je savais bien que tu n'étais pas encore assez vieux" continua-t-il pendant que le jeune Matabei rougissait. "Bon, il n'y a pas de mal à en parler maintenant en attendant que tu grandisses. L'amour est effectivement une chose magnifique, mais le désirer, le provoquer, est dangereux et cela se termine souvent en tragédie, comme ce fut malheureusement le cas pour Doji Rei".
"Qui?" demanda Matabei. Le maitre faisait exprès d'attiser sa curiosité, mais il s'en fichait.
"Doji Rei ..." commença le maitre "... était la plus belle femme de tout le clan. Ses cheveux, qu'elle refusait de teindre en blanc, étaient longs et soyeux, d'un noir profond. Elle était aussi souple qu'un saule et se déplaçait avec la grace d'une danseuse. Ses yeux, profondément bruns, avaient la couleur de la terre et le simple fait de les regarder suffisait à rendre fou. Les courtiers murmuraient que c'était une bonne chose que Kakita n'eut jamais à choisir entre Rei et Dame Doji, parce que notre famille aurait pu avoir une toute autre histoire."
"Naturellement, Doji Rei avait de très nombreux prétendants, mais elle ne souhaitait pas se marier. Elle ne voulait pas voir sa beauté se faner à force d'exécuter des tâches qu'elle pensait ingrates. Comme elle était fille unique et que son père l'adorait il lui permettait de rester sans mari, même si en réalité il ne pouvait pas faire grand chose parce que Rei avait juré qu'elle ne se marirait qu'avec celui qui réussirait à passer son épreuve".
Matabei n'attendit pas un instant, "l'épreuve, quelle épreuve?"
"Lui donner ce qu'elle souhaitait le plus. Mais comme ce qu'elle souhaitait le plus était sa liberté, quiconque souhaitait se marier avec elle devait par avance jurer de la dégager de tout engagement. Une drôle d'énigme, n'est ce pas?"
"Un jour, un jeune samurai se présenta à la Cour, un guerrier appelé Daidoji Takanobu. Il regarda Doji Rei et, comme tant d'autres avant lui, il en tomba éperdument amoureux. Après avoir discuté avec plusieurs de ses compagnons et avoir appris la nature de l'épreuve proposée, Takanobu imagina une réponse."
"Le jour qui suivit, Takanobu demanda publiquement la main de Rei. Si elle acceptait de se marier avec lui, Takanobu promettait que sa maison rejoindrait la sienne et qu'il garantirait son indépendance. Il jura également qu'il sera toujours à sa disposition et jamais le contraire. Ainsi, il réussit à résoudre l'énigme en permettant à Rei d'être à la fois libre et mariée."
"A la surprise de beaucoup et pour le plus grand plaisir de son père, Rei accepta la demande en mariage de Takanobu. Le jour des noces arriva et le mariage se déroula magnifiquement. Le moment vint où Rei et Takanobu purent enfin se retirer dans la chambre nuptiale. Rei attendit son mari, devenu Doji Takanobu, mais quand celui-ci entra dans la chambre elle comprit que quelque chose n'allait pas. Takanobu n'avait plus le superbe kimono noir qu'il portait lors de la cérémonie, mais un kimono immaculé d'une blancheur blême.
"Que fais-tu mon amour?", demanda-t-elle à Takanobu, mais celui-ci l'ignora, s'assit sur le sol devant elle et il saisit son wakizashi des deux mains. Avant même qu'elle ne put faire un geste, Takanobu avait plongé la lame dans son estomac. Il venait de se porter la première frappe. Alors que Rei se précipitait pour l'arrêter, il lui intima l'ordre de rester où elle était et - pour la première fois de sa vie - Rei écouta quelqu'un."
"Quand le dernier des trois coups fut donné, Takanobu eut juste assez de force pour murmurer ses dernières paroles à Rei, qui ne pouvait plus retenir ses larmes."
"Quelles furent ces paroles, maitre?" interrogea Matabei
Le maitre soupira, "maintenant, mon amour, tu es libre." ... "Et elle le fut" expliqua-t-il "Qui voudrait se marier avec celle qui a survécu à un tel mariage? Pour le reste de sa vie Doji Rei fut seule avec la liberté qu'elle avait si longtemps désirée et si chèrement payée. Maintenant, mon petit, reprend ta brosse et recommence à calligraphier".
Matabei n'avait jamais vraiment compris le sens de cette histoire et depuis il se contentait humblement de calligraphier.
[Merci à Suburbaknght pour avoir écrit l'histoire originale, qui est ici légèrement adaptée] | |
| | | Catheolia Complètement ivre
Nombre de messages : 310 Age : 39 Date d'inscription : 12/04/2007
| | | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 26 Avr 2007, 9:30 pm | |
| Clermont (Au matin du 26ème jour / avril 1455) Une rencontre inattendue Comme Matabei ne réussissait pas à vendre son maïs au marché, il s'était dit qu'il pourrait en profiter pour aller à Compiègne et en revenir le temps que pousse la prochaine récolte. Ce matin, très tôt, il avait donc pris un solide petit-déjeuner pour tenir la journée et 4 épis de maïs pour survivre au voyage. Avant de commencer ce court périple, il souhaita tout de même se recueillir un instant auprès de l'autel qu'il avait construit au milieu de la forêt. Cet endroit était devenu très important pour lui. Il y percevait une étrange sérénité. Alors même qu'il s'appêtait à rejoindre cette petite clairière ce qu'il y vit le stupéfia ...
Un énorme corbeau se tenait devant l'autel. Un corbeau si gros qu'il paraissait presque humain. Le corbeau se retourna et secoua la tête, comme pour indiquer à quel point une telle idée pouvait paraître saugrenue. Comme s'il était possible que ce qui n'était qu'une légende, qu'un conte folklorique, puisse avoir un semblant de réalité. Comme s'il doutait lui-même que cela soit possible, le corbeau claqua du bec en une série de sons brefs qui paraissaient pourtant avoir une signification pour Matabei.[Pour beaucoup ce qui suit peut paraître n'être qu'une conversation entre un homme et un corbeau, d'autres toutefois - ceux qui ont encore une âme d'enfant et l'esprit "dé-bridé" - relèveront que les "karasu tengu" (les esprits corbeaux) étaient révérés dans l'ancien Japon comme des divinités protectrices particulièrement capricieuses...] "Je pense qu'il est inutile de se présenter petit homme" fit le corbeau en se dressant sur ses pattes, déployant ses larges ailes pour laisser deviner le sabre qu'il tenait entre ses griffes.
Matabei n'avait jamais vu de Kenku de ses propres yeux. Ces créatures étaient d'impitoyables professeurs, doués d'un talent sans égal pour l'art du duel. Parfois, sur un coup de tête ou pour satisfaire d'insondables prophéties, ils acceptaient de partager leurs connaissances ... leurs élèves pouvaient être de simples pions ou de futurs héros, mais tous devaient subir les pires épreuves afin d'être à la hauteur de l'enseignement dispensé.
"Hai, Kenku-sama. C'est un immense honneur que de pouvoir vous rencontrer" répondit Matabei en s'inclinant profondément. Il prit le temps de respirer sept fois et se décida finalement à rajouter "Peut-être pourriez-vous me dire en quoi je peux vous être utile?"
"D'utilité, tu n'en as aucune" claqua la réponse, sec et brutale, "du moins tant que tu n'as pas de lame digne de croiser la mienne." Le Kenku sortit son katana avec la rapidité de l'éclair, le retourna et en montra brièvement la poignée à Matabei avant de le remettre dans son fourreau. Ce geste pouvait être considéré à la fois comme une marque de confiance et comme une insulte, en proposant la poignée de son katana à Matabei, le Kenku lui avait laissé l'opportunité de le prendre tout en laissant entendre qu'il risquait de se blesser s'il prenait l'arme du mauvais côté.
"Si je suis venu ici, c'est pour rendre service aux Kitsune." L'espace d'un instant, Matabei fut persuadé que le Kenku riait à gorge déployée. "Comme tu es beaucoup trop égoïste, j'ai décidé de les débarrasser de toi," poursuivit-il en se moquant de lui, puis son ton changea pour devenir plus menaçant: "Tu as quatre jours Matabei, quatre jours pour trouver une arme et me retrouver ici." "Et surtout. Pas un mot! Pour tous les autres, je ne suis qu'un corbeau." Sur ces mots, le Kenku s'envola en croassant lugubrement.
Matabei resta sans voix. Il réfléchit un instant et se demanda comment il allait bien pouvoir relever ce triple défi.[Ce passage devrait intervenir à peu près au même moment que le message de Dame Catheolia, auquel je réponds dès que possible ]
Dernière édition par le Lun 30 Avr 2007, 2:35 am, édité 1 fois | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 26 Avr 2007, 11:36 pm | |
| Alors qu'il rentrait chez lui, l'air profondément dépité et il faut bien le dire un peu soucieux, Matabei trouva le petit mot laissé par Dame Catheolia. De récents évènements l'avaient rendu méfiant et il passa quelques instants à examiner avec le plus grand soin les environs. Il ne trouva rien d'inquiétant, mais cela avait été une mauvaise idée de mettre du gravier autour de la maison. Le soleil n'était pas encore au zénith, il prit son carnet et quelques outils et décida de se rendre au village.
[la suite chez Dame Catheolia] | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Sam 28 Avr 2007, 10:41 pm | |
| De retour chez lui, Matabei avait encore une chose à faire avant de se coucher. Il prit chacun des morceaux de bois et passa un long moment à les tailler à coups d'herminette, avant d'utiliser le ciseau et le rabot pour la finition. Le bois était d'excellente qualité, il faut bien reconnaître cela aux forêts du Royaume de France. Son grain était fin et lisse, les nervures étaient ininterrompues et aucun noeud n'était visible. Les heures passèrent, mais petit à petit les deux bokkens commençaient à prendre forme. Le premier avait sa courbure au plus près de la pointe pour augmenter sa durabilité et la force de l'impact, tandis que la courbure du second était située à proximité de la poignée afin de privilégier la vitesse et la rapidité. De longues heures devaient être encore consacrées au polissage, mais à chaque jour suffisait sa tache.
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| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Lun 30 Avr 2007, 2:34 am | |
| Clermont (Dans la nuit du 29ème au 30ème jour / avril 1455) Un duel au milieu de la forêt
Matabei avait passé la soirée à se recueillir devant le tokonoma. Il avait demandé à ses ancêtres de lui venir en aide et de l'aider à ne pas faillir dans l'épreuve qui l'attend. Ce moment passé, il prit une grande feuille de papier et prépara sa brosse. Il réfléchit longuement puis d'un seul geste il écrivit ce court poème en espérant que Dame Catheolia pourrait comprendre:
Je suis comme un invité, que pourrais-je regretter? Le temps est venu où en dehors de la tempête tombent aussi les fleurs.
Il prit les deux bokken, rectifia son kimono qu'il avait sorti pour l'occasion et se rendit à la clairière où devait l'attendre le Kenku. Comme convenu, celui-ci était déjà là, son kimono était de la même couleur que celui de Matabei, dans les bleus clairs avec un liseraie blanc. Son plumage était lisse et son oeil avait la dureté de l'acier. Il regardait les bokken en connaisseur. "Lequel veux-tu, petit homme" interrogea le Kenku avec son claquement de bec caractéristique. "Je vous laisse le choix Kenku-sama" répondit Matabei. "Quel style préfères-tu alors?" continua le corbeau. "Ma famille privilégie la vitesse et la précision sur la force et l'endurance, je préfère le Koshi-zori sama" indiqua Matabei. "Alors tu prendras le Saki-zori", fit son interlocuteur en prenant le plus léger des deux bokken, "Vous les samurai et votre sincérité, c'est toujours aussi amusant".
"Allez en garde, montre moi ce que tu sais faire" tempêta le Kenku d'une voix de stentor en repliant ses ailes. Matabei adopta la garde dite de la Grue. La jambe arrière était en appui, tandis que la jambe avant était relevée et repliée avec le genoux à hauteur de la ceinture, les deux bras au-dessus de la tête avec le bokken dans le prolongement du corps, Matabei ressemblait à un lanceur arrêté en plein élan. Il attendait. Le Kenku observait en souriant. "Franchement, j'espère que tu ne penses pas m'arrêter avec cette défense", observa-t-il. "Quelle arrogance que de faire la grue face au corbeau", souffla le Kenku, "ton maître avait raison, tu n'es qu'un enfant gâté, persuadé de tout savoir faire mieux que les autres, pauvre Benkei ..." Matabei s'efforçait de paraître impassible et de rester concentré. Il savait que le Kenku cherchait à lui faire faire une erreur, cette technique était d'ailleurs utilisée par les kenshinzen pour destabiliser leurs adversaires, toutefois à la mention du nom de son maître il avait tressailli, cela avait été plus fort que lui. C'était le moment qu'attendait le Kenku pour porter son assaut qui fut d'une extrême rapidité et d'une violence inouïe. Matabei abaissa son arme par pur réflexe et il para au moins trois attaques mécaniquement avant de devoir reculer le souffle coupé. Il lui était absolument impossible d'organiser la moindre riposte, son bokken - pourtant censé être le plus solide des deux - portait d'impressionnantes marques aux endroits où il avait été frappé.
Il se remit en garde, préférant utiliser une fausse garde pour se donner la chance de porter une contre-offensive. "Vous connaissez mon maitre?" reprit Matabei en essayant de conserver la maitrise du souffle. "Rappelles-toi, les quatre clés: les yeux, les mains, les pattes - enfin les pieds - et le souffle. Tu aurais dû anticiper cette attaque" répliqua le Kenku, "Oui, je le connais, c'était le pire enfant gâté que j'ai jamais connu". Matabei ne se fit pas avoir une seconde fois: il était prêt et à peine le Kenku tenta-t-il d'attaquer qu'il pu engager son bokken sur le fort et contre-riposter sans avoir toutefois la moindre chance; le Kenku s'était déjà dégagé avec la vitesse de l'éclair.
"Tu apprends vite, j'aime cela", remarqua-t-il en hochant la tête. Il hésita un instant puis continua "Le moment est peut-être venu de cesser ces enfantillages". Il jetta son bokken au loin et décrocha de son dos un katana encore dans son fourreau qu'il tendit à Matabei, "Tiens, je crois que tu n'as jamais vu cette lame". Matabei prit l'arme avec déférence. Effectivement, il ne l'avait jamais vue, mais pourtant elle lui semblait familière. Sa prise en main lui apporta une étrange chaleur, l'arme semblait heureuse de le rencontrer comme si elle le reconnaissait après une longue absence. Il fit passer le katana dans sa ceinture. "Rappelles-toi Matabei, chaque fois que tu prends un katana tu passes un pacte avec la mort", indiqua le Kenku en saluant le geste.
Matabei n'eut d'autre choix que de se mettre en garde iaijutsu, le dos de la main posée sur la poignée du katana, la paume vers le haut comme s'il s'apprêtait à offrir un cadeau. Le vrai combat venait de commencer. "Est-ce un duel à mort Kenku-sama?", demanda-t-il au corbeau. "Pourquoi cette question, la mort te fait-elle peur?" répondit le Kenku qui lui aussi venait de porter sa griffe dans une position semblable sur le dessus de son propre. "Non, mais j'aurai juste aimé savoir pourquoi" se permit de relever Matabei, plongé dans sa concentration. Le Kenku avait raison, maintenant il pouvait percevoir beaucoup plus de choses, l'air fourmillait d'informations, la terre le renseignait sur les déplacements, l'eau accroissait ses réflexes, mais le feu, le feu lui disait que le Kenku était furieux ... Soudainement, un vieil adage de Rosoku revint en mémoire en mémoire de Matabei et lui glaça le sang: "En vérité, chaque samurai sait à quoi ressemble celui qui est venu pour le tuer". D'un coup, le vent se leva et les fleurs de cerisiers tombèrent des arbres alentours comme autant de nuages de flocons...
[A suivre] | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
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| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Mar 01 Mai 2007, 2:43 am | |
| Clermont (à la fin du mois d'avril 1455) Un duel au milieu de la forêt (deuxième partie)
Cela faisait déjà de longues minutes qu'ils s'observaient. La main au dessus du sabre dans l'attente de la faute d'inattention qui provoquerait l'attaque. Pour Matabei, le monde était vide, la lame et lui ne faisait plus qu'un. Quand le Kenku dégaina son katana, sa lame sortit immédiatement du fourreau pour aller à sa rencontre. Les épées sifflèrent comme autant de furies déchainées. L'attaque du Kenku aurait dû être contrée par la parade de Matabei, mais un mouvement à peine perceptible du poignet de son adversaire lui indiqua qu'il s'agissait en réalité d'une feinte. La lame du Kenku avait modifié sa trajectoire pour tenter une coupe de l'aine à l'épaule, l'une des plus difficiles à réaliser et des plus dévastatrices en cas de succès. Sa propre lame plongea à la recherche du fer ennemi, qu'elle réussit d'un bref battement à écarter de la zone dangereuse. Un placement de pied plus tard et la riposte s'engageait: une frappe en coin visant le plexus solaire. Le Kenku esquiva d'un pas chassé et contre-attaqua sur l'avant-bras. Matabei bloqua en avançant pour se mettre au contact.
Le Kenku et Matabei étaient désormais l'un contre l'autre. Leurs regards se croisèrent brièvement. Aucun sentiment n'était palpable. Leurs cerveaux déroulaient simplement le menu des possibilités. C'était à celui qui aurait le plus de coups d'avance. D'un coup de patte, le Kenku déstabilisa Matabei et le fit tomber par terre: "La pince du Scorpion, jeune imbécile"; d'un coup de rein Matabei se redressa:"Le retour du Phoenix, vénérable maître". Le Kenku tira la langue avant de rajouter, facétieux, "Cela va prendre plus de temps que prévu …". Puis, il chargea en hurlant "marque à la tête". Matabei para cette attaque sans difficulté. Il poursuivit en criant "touche à la hanche". Matabei esquiva cette autre attaque avec une relative aisance. Il finit en rugissant "griffe à la jambe". La garde de Matabei était déjà en position basse, quand soudain il réalisa son erreur: "La botte d'Iwakuni!" Trop tard! Le Kenku avait fait vibrer sa lame vers le bas pour donner l'impression qu'elle se dirigeait vers la jambe, alors que l'instant d'après elle retrouvait la direction voulue et se dirigeait inexorablement vers la veine jugulaire du pauvre Matabei. C'en était fait! En se dégageant, il réussit d'extrême justesse à dévier la lame avec son épaule, où elle entama le deltoïde. La blessure était légère, mais le sang commençait à couler à grosses gouttes. A terme, cela ne signifiait qu'une chose. Qu'il allait perdre...
Matabei rengaina et se remit en garde. Le vent continuait de se lever en cette nuit claire, il le réchauffait, le réconfortait, lui communiquait ce qui lui avait fait défaut jusqu'à présent, la certitude ... la certitude que ce combat n'était pas le dernier et qu'il se devait d'y survivre. Matabei souriait désormais.
[Suite et fin à venir] | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
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| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Mer 02 Mai 2007, 7:06 pm | |
| Clermont (à la fin du mois d'avril 1455) Un duel au milieu de la forêt (troisième et dernière partie)
Le Kenku et Matabei se faisaient face. La prochaine frappe serait décisive. Pour la première fois, l'instinct de Matabei lui dictait l'offensive. Ce n'était pas son style, mais il avait été formé à bonne école.
En un instant, sa main droite saisit la poignée du katana pour initier un grand arc de cercle qui allait amener l'arme loin au-dessus de sa tête à la rencontre de son autre main. Une fois réunies, les deux mains appliquèrent toute leur force au katana pour accélérer la descente de la lame et augmenter la puissance de l'impact. L'attaque était classique et le Kenku n'eut aucun problème à l'anticiper en modifiant son assise d'un pas de côté.
Ce mouvement réalisé, Matabei pu enfin exécuter la seconde partie de l'attaque. Alors que sa lame frappait dans le vide, il accentua ce mouvement en se laissant entraîner à sa suite. En plongeant sur la droite pour accompagner la première action, Matabei avait emmagasiné suffisamment d'énergie pour d'un seul mouvement des mains faire remonter la lame vers sa cible à une vitesse hallucinante. Tel le vol de l'hirondelle, la lame acrobate était montée, descendue, avait rasé le sol pour finalement virer et remonter vers sa cible.
Le Kenku devait maintenant choisir: il pouvait poursuivre sa propre attaque et tuer Matabei qui était sans défense ou éviter la mort en trouvant une parade. Comme le Kenku était orgueilleux, il accepta le défi et tenta – vainement – d'y trouver une réponse. Au dernier moment, Matabei vrilla sa lame comme Korihime l'avait fait avant lui; elle passa sur le plat à deux doigts de la crête du Kenku cisaillant tout de même deux plumes au passage.
Comme Matabei était à terre, le Kenku d'un bond fut sur lui une griffe sur la gorge et l'autre serrant le katana qu'il avait collé sous l'œil directeur du pauvre Matabei. "Fou!", siffla le Kenku rageusement, "Comment oses-tu … … ... rectifier ma coiffure" termina-t-il en croassant de rire. Pensant sa dernière heure arrivée, Matabei avait commencé une rapide prière. Il avait du mal à y croire, mais le Kenku ne semblait pas trop lui en vouloir. Il l'aida même à se relever.
"Le vol de l'hirondelle. Décidemment tu ne cesses de me surprendre Matabei. Je croyais qu'il n'y avait qu'une personne au monde qui maîtrisait cette technique et encore elle refusait obstinément de me la montrer en arguant qu'elle était bien trop dangereuse. Tu ne l'as tout de même pas inventée tout seul Matabei?" interrogea le Kenku avec une certaine curiosité.
"Non sama", répondit Matabei. "Vous êtes la seconde personne à survivre à une telle attaque" indiqua-t-il en découvrant sa poitrine pour montrer la profonde cicatrice qui s'arrêtait juste en dessous du cœur. "Les autres ont été plus chanceux."
"Allons Matabei, ce pessimisme n'est plus de mise", rajouta-t-il, "et tu le sais autant que moi puisque tu as fait comme elle". "Sans être indiscret, j'espère que tu as noté que tu n'étais pas seul ce soir", fit le corbeau en tirant la langue, "Il est vraiment très difficile de se concentrer avec toutes ces émotions. Franchement, je préfère le célibat, c'est plus tranquille, moins stressant si tu veux mon avis." Dis-moi, "j'espère que ce n'est pas sérieux entre vous deux?"
Matabei resta silencieux. Le corbeau reprit rigolard "La honte… Quand je vais dire cela à Nagori, je suis sûr qu'il va venir jusqu'ici juste pour la voir. Lui qui faisait tant d'efforts pour te marier avec une Matsu. Enfin, je dis ça, mais c'est vrai qu'elle est plutôt mignonne pour une gaijin."
Matabei serrait un peu les poings… "Sama", osa-t-il enfin d'une voie serrée. "Sensei, Matabei, tu peux m'appeler Sensei désormais, et ma première leçon sera la suivante: il faut apprendre à rire, tu es bien trop sérieux" continua le Kenku. "Bon, trêve de plaisanteries, malheureusement je dois y aller, j'ai un message pour toi de la plus haute importance à en croire le sceau", le Kenku transmit à Matabei une missive frappée du sceau de l'impératrice. Matabei s'inclina profondément en signe de respect pour l'épouse du divin empereur.
"Il faut également que tu me rendes le katana. Si Domotai apprenait que Nagori me l'a prêté et que je te l'ai confié, elle serait furieuse et je suis certain que ta championne n'hésiterait pas un instant à te marier dans la minute" rajouta le Kenku. Mesurant l'immense honneur qui lui avait été prodigué, Matabei rengaina cette arme avec le plus grand soin avant de la remettre au corbeau qui s'envola non sans lui avoir fait un dernier clin d'œil plein de malice.
Matabei attendit un moment pour reprendre ses esprits. Il regarda sa blessure, qui n'était pas aussi grave qu'il le pensait mais qui mettrait tout de même du temps à cicatriser, puis il ramassa les deux plumes du Kenku avant de quitter la clairière.
[la suite chez Dame Catheolia] | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Dim 06 Mai 2007, 10:04 pm | |
| Clermont (au début du mois de mai 1455) La quête de Matabei (prologue) Comme Dame Catheolia s'était absentée quelques jours, Matabei décida de passer la matinée qui suivit son départ à récolter les légumes qui avaient poussé sur son lopin de terre. Par la suite, il se rendit aux thermes pour se relaxer. Il appréciait tout particulièrement les bains chauds qu'autorisaient les sources thermales des environs de Clermont et l'ingénieuse chaufferie que la ville avait sans doute héritée du temps des romains. En début de soirée, il rentra enfin chez lui. Cela faisait plusieurs jours qu'il n'y avait pas mis les pieds et un peu de ménage s'imposait. L'entrée devait être balayée pour faciliter le passage d'éventuels invités. Il dépoussiéra et aéra également l'intérieur afin de préserver la quiétude des lieux. Passant dans la cuisine, Matabei écossa quelques épis de maïs pour en mélanger les grains avec un peu de farine et préparer de petites galettes qu'il alla déposer sur l'autel à proximité de sa maison. Ce n'était pas du riz, mais c'était tout ce qu'il avait pu trouver et il espérait qu'il ne lui en serait pas tenu rigueur.
Avant de commencer ce qu'il avait à faire, Matabei prit le temps de changer la calligraphie qui ornait l'alcôve de sa chambre. Il se munit d'une longue feuille de papier, prépara l'encre, inspira longuement et traça les signes suivants d'un geste vif et précis: "Ichi-go ichi-e" (littéralement, "Une vie, une rencontre" ). Ceci fait, le moment était venu de prendre connaissance du pli remis par le Kenku. Il sortit le rouleau de sa manche et délicatement en brisa le sceau qui protégeait plusieurs feuilles parcheminées enroulées les unes sur les autres. Au coeur du rouleau se trouvait un badge en pierre ainsi qu'une feuille de papier repliée sur elle-même comme pour en protéger le contenu. Le badge portait la marque du chrysenthême et avait été taillé avec un tel soin que Matabei ne pu s'empêcher de passer de longues minutes à en apprécier chaque détail. Il souria en pensant que ce badge devait être l'idée que les meilleurs courtiers impériaux se faisaient d'une lettre de créance. Si une telle marque de confiance pouvait ouvrir bien des portes dans son pays, il y avait fort à parier que personne ici ne comprendrait sa signification.
Le déchiffrage du message allait prendre plusieurs heures. Au fur et à mesure que ce travail avançait, l'humeur de Matabei devenait de plus en plus sombre. Plusieurs rapports confirmaient maintenant que le Khan avait profité de l'hiver pour marcher sur la capitale afin d'usurper le trône laissé vacant par la mort de l'empereur. Ses troupes n'avaient pu être arrêtées par les différentes garnisons placées sur sa route et les escarmouches étaient trop nombreuses pour être toutes reportées. Le Khan pourrait être devant Toshi Ranbo d'ici à quelques semaines, quelques mois au plus. Dans ces circonstances, l'aide susceptible d'être apportée par Matabei paraissait au mieux tardive et au pire complètement futile. Pourtant l'impératrice lui demandait de continuer la mission qu'elle lui avait confiée. Elle lui laissait même toute liberté quant aux moyens nécessaires pour y parvenir.
Assis sur son coussin devant son écritoire face à la fenêtre qui donnait sur l'est, Matabei médita un certain temps avant de se décider à parler: "Sensei?" interrogea-t-il. "Oui, Matabei" claqua la réponse. Le Kenku était là, derrière lui, Matabei avait ressenti son auguste présence. "Que va-t-il arriver maintenant?" , demanda Matabei sans se retourner. "Je ne suis ni devin ni spécialiste des choses militaires, mais le Khan n'est pas homme à s'engager sans avoir la certitude de réussir. Il atteindra sûrement la capitale et la garnison actuelle aura beaucoup de mal à l'arrêter" , répondit le Kenku. "Alors l'impératrice est en danger et je dois être auprès d'elle pour la protéger" poursuivit Matabei. "Non!" l'interrompit le Kenku, "tel n'est pas son souhait et tu le sais. L'impératrice est formelle, tu dois persévérer et rencontrer les pairs du royaume afin de leur présenter sa requête". "Mais cela va me prendre des mois" observa Matabei. "Et alors" , releva le Kenku, "le temps importe peu ici, seul compte le résultat." "Et pour elle, que va-t-il se passer Sensei? Je ne peux pas la mêler à tout ça" fit Matabei en se retournant pour désigner la calligraphie qui ornait le tokonoma. Le Kenku observa le texte un moment la tête penchée comme pour mieux réfléchir. "A force de croire aux légendes, elles finissent pas exister" finit-il par dire "Vous avez fait un choix difficile et cela vous honore. La mort d'Akiko et le suicide de Kurohito doivent toutefois te servir de leçon. Même s'il aimait sincèrement sa femme, ton champion n'a eu d'autre choix que de mettre fin à son mariage de la manière la plus tragique qui soit dès qu'il lui a été demandé de choisir entre son amour et l'honneur du clan et Domotai n'a eu la vie sauve que d'extrême justesse. Mais, je te rassure nous n'en sommes pas là. Au contraire, la rencontre que tu as faite me paraît être un atout important pour l'avenir. Elle est plus forte qu'il n'y paraît et je me demande même si elle ne parle pas aux kami. Tu as toujours eu beaucoup de chance Matabei." "Merci Sensei" murmura Matabei en s'inclinant "Vos sages paroles me redonnent courage". Il reprit sa brosse et se mit à écrire une bonne partie de la nuit. Au petit matin, trois missives étaient prêtes à partir et déposées à proximité de l'entrée.
Dernière édition par le Mer 23 Mai 2007, 1:24 am, édité 1 fois | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:17 pm | |
| Clermont (au début du mois de mai 1455) Un dîner entre amis (1. l'arrivée dans le jardin)
Ses invités étaient à l'heure (mais lui ne l'était pas...). Ils venaient de se présenter à l'entrée du jardin. Catheolia était resplendissante, tout comme Dame Kermor et de Sieur Zakkarit, qui la suivait de peu. Matabei les attendait habillé sobrement de cette tenue qu'affectionnent les paysans du cru et qui présente l'intérêt d'être à la fois solide et confortable.
Il tenait à les accompagner vers sa demeure, qu'il venait de réaménager en villégiature depuis son récent déménagement. Matabei avait passé plusieurs jours à arranger le jardin en essayant d'en préserver le côté sauvage tout en veillant à ce que chaque essence dispose de l'espace nécessaire pour s'épanouir sans contrainte. Il s'était également efforcé de dresser une muraille de verdure afin de protéger la maison des influences néfastes en provenance du nord. Le reste n'était que jeu et déclinaison de couleurs. Une ode au printemps et à la joie de vivre.
En chemin, l'hôte s'arrête auprès d'une pierre creusée où repose de l'eau de source fraîche ainsi qu'une louche en bois clair. Les invités, un par un, puiseront de l'eau avec la louche et se rinceront les mains et la bouche en signe de purification. Il s'agit que d'un rite, mais cela marque le début de la transition vers le monde flottant, un monde emplit d'une rare sérénité en ces temps si troubles.
Matabei pria ensuite ses invités d'entrer dans le pavillon en passant à travers une petite porte carrée. Chaque invité dut alors se déchausser pour pouvoir librement accéder à l'estrade sur laquelle plusieurs curieux petits tapis de paille étaient déposés en quinconce. A l'intérieur du pavillon, la lumière émanant de quelques lampions était tamisée et chaleureuse. De l'encens brûlait sur le foyer et une bouilloire était placée près du feu. | |
| | | Catheolia Complètement ivre
Nombre de messages : 310 Age : 39 Date d'inscription : 12/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:32 pm | |
| Catheolia arriva peu avant Kermor et Zakkarit. Elle avait passée une dure journée et se sentait fatiguée. Mais à la vue du jardin, elle sourit. Matabei lui avait dit qu'il transformerait un peu sa maison maintenant qu'il était venu s'installer chez elle. C'était magnifique. Son aimé les attendait à l'entrée du chemin qui menait à la maison. Elle alla vers lui et l'embrassa. On dirait que tu ne t'es pas trop ennuyé pendant mon absence... C'est vraiment superbe. Lui prenant la main, elle regarda la route et sourit en voyant Kermor et Zakkarit arriver. Ils les attendirent et commencèrent à marcher tous les quatre vers la maison, admirant le jardin et les alentours. Quel calme... on se croirait vraiment à la campagne. Heureusement que le temps est avec nous!! | |
| | | kermor Alcoolique dans l'âme
Nombre de messages : 768 Localisation : dans les bras de Coleen Date d'inscription : 01/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:41 pm | |
| Kermor arriva accompagné de Zakkarit. Elle embrassa ses amis, qu'elle n'avait pas vu de la journée. elle trouva le jardin magnifique. Il faisait bon et elle était de très bonne humeur. Elle suivit ses amis, sans quitter la main de Zakkarit qui était dans la sienne.
Mata, c'est magnifique ici! Tu as un don pour le jardin, je suis très admirative!
Kermor se plia aux coutumes de Mata et utilisa la louche pour ses mains et sa bouche, puis enleva ses chaussures pour pénetrer dans la maison. elle trouvait ça très charmant et l'atmosphère y était très chaleureuse et agréable. | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:42 pm | |
| L'espace d'un instant Matabei regarda sa main l'air anxieux... Puis, son regard remonta vers le délicat visage de Catheolia, à la lueur de ses yeux il devina qu'elle le provoquait un peu, mais après tout il n'en avait cure maintenant. Un tel geste lui paraissait même quasiment naturel. | |
| | | Zakkarit Ivre
Nombre de messages : 259 Age : 35 Date d'inscription : 09/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:46 pm | |
| Zakkarit arriva au coté de Kermor et remonta le chemin en souriant. Ils pénétrerent dans le jardin, et il admira le décor enchanteur. Matabei avait vraiment la main verte. Il s'approcha de la maison et salua ses deux amis. Il ne lacha la main de Kermor que pour se soumettre au rituel de son hôte, puis se déchaussa pour entrer dans la maison. Il observa la décoration de la piece, puis hocha la tête et lanca a Matabei. -C'est magnifique, c'est décoré avec autant de gout que ton jardin. | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:49 pm | |
| Merci beaucoup. Vos compliments me touchent. Cet endroit est fait pour cela, se reposer après nos dures journées de travail. Avoir un espace où nous pourrions nous retrouver sereinement en oubliant les contraintes du monde qui nous entoure. | |
| | | Catheolia Complètement ivre
Nombre de messages : 310 Age : 39 Date d'inscription : 12/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 10:52 pm | |
| Quand Catheolia entra dans la maison, une douce chaleur parfumée les accueillit. Se déchaussant, elle laissa son regard faire le tour de la pièce, admirant la décoration. Ses yeux s'arrêtèrent sur le rouleau de parchemin suspendu au mur. Y était écrit une inscription que Cath ne put déchiffrer. Elle tourna un regard intérrogateur vers Matabei. Dis moi, que signifie l'inscription là? | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 11:02 pm | |
| En dépit de ses années d'entrainement, Matabei ne pu s'empêcher de rougir un peu. Le tokonoma c'est un peu comme l'intimité d'une personne, les sentiments qui y sont exprimés sont très personnels.
"Ceci ma dame", commenca Matabei "signifie une vie, une rencontre. Vous pouvez le prononcer Ichi-go Ichi-e. C'est une réflexion que je me suis faite il n'y pas très longtemps et je trouvais qu'elle pouvait être appropriée à notre dîner de ce soir". | |
| | | kermor Alcoolique dans l'âme
Nombre de messages : 768 Localisation : dans les bras de Coleen Date d'inscription : 01/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 11:09 pm | |
| Kermor sourit a la réfléxion de Matabei. Elle regarda les inscription et ce demanda ce que ça pouvait bien vouloir dire.
Puis-je demander ce que ça signifie Mata? si ce n'est pas trop indiscret bien sûr!
Kermor sourit a Mata, sans lacher la main de Zakkarit qui se tenait derrière elle.
Oh!! J'allais oublier, je vous ai rapporté quelque chose!
Kermor ouvrit son sac et sorti une bouteille que lui avait donné Don Perrignon dans l'après midi.
Si vous voulez bien mettre cette bouteille au frais, on pourras la déguster, vous allez voir, c'est excellent! | |
| | | Zakkarit Ivre
Nombre de messages : 259 Age : 35 Date d'inscription : 09/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 11:13 pm | |
| Zakkarit pinca son menton dans une de ses mains, Kemor lachant l'autre pour sortir une bouteille. Il regarda longuement l'inscription, semblant la lire en articulant, sans qu'aucun son ne sorte de ses levres. Puis il sourit, jeta un regard en coin a Kermor, puis regarda Matabei dans les yeux en souriant et lui dit -Kiku ha ittoki no haji kikanu ha isshô no haji
Puis, il repris la main de Kermor dans la sienne en souriant. | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 11:17 pm | |
| Matabei se tourna vers Dame Kermor pour la remercier profondément d'un tel cadeau, qu'il ne pouvait accepter dans la mesure où il n'était pas à la hauteur d'une telle attention. Comme Kermor insistait, Matabei se permis de relever que les vignes de Don Perrignon étaient vraiment trop connues pour qu'un inconnu tel que lui puisse oser apprécier un tel cru.
Kermor n'était toutefois pas née de la dernière pluie et savait qu'un cadeau devait être refusée deux fois avant d'être accepté... A la troisième tentative, Matabei accepta avec joie une telle bouteille, qu'il s'empressa d'aller mettre au frais.
A son retour, il lui expliqua également la signification de la calligraphie exposée au mur ... laquelle lui semblait tout autant appropriée pour elle et Sieur Zakkarit que pour Dame Catheolia et lui.
Aux mots de Zakkarit il se tourna vers lui pour lui répondre "Doo itashi-mashite (il est toujours sage de demander)"
Dernière édition par le Jeu 10 Mai 2007, 11:32 pm, édité 1 fois | |
| | | Kakita Matabei Complètement ivre
Nombre de messages : 384 Date d'inscription : 15/04/2007
| Sujet: Re: Le pavillon de thé et son jardin (B3) Jeu 10 Mai 2007, 11:28 pm | |
| (2. Présentation du premier plat)Matabei prit momentanément congé de ses invités pour se rendre à la cuisine et en revenir aussitôt avec un premier plateau sur lequel cinq assiettes étaient déposées. Il s'assit à sa place, puis avec précaution, plaça chacune de ces assiettes sur les petites tables prévues à cet effet en commençant par Catheolia et en finissant par lui.Ceci fait, il estima utile de présenter brièvement le plat:https://i.servimg.com/u/f14/11/25/10/78/wakame10.gif"Chers amis, pour commencer je vous propose de goûter à cette petite salade faite avec les moyens du bord. Il s'agit d'une salade aux oignons rouges et aux algues parfumée aux agrumes. C'est assez simple à préparer. Il suffit de tremper les algues, préalablement nettoyées, pour les réhydrater. Je n'ai malheureusement pas pu me procurer du wakame, une algue brune en forme de lobes que nous utilisons très souvent en cuisine, alors je suis allé sur les bords de la rivière à la recherche d'un équivalent. Je tiens à vous rassurer j'y ai déjà goutté," précisa-t-il en riant."J'ai également pris deux beaux oignons, émincés finement et mélangés dans un bol avec du gingembre coupé en julienne. Je vous en prie n'y voyez là aucune intention malicieuse de ma part, il s'agit simplement d'un excellent condiment …et je vous garantis que c'est dans la recette. De toute manière, je n'en ai vraiment pas mis beaucoup et encore moins dans le plat préparé à l'attention de l'une d'entre vous qui je le sais n'aime pas trop cela" crut bon de préciser Matabei afin de devancer toute question sur ce point. "Il suffit alors de mélanger le tout, de saler, d'ajouter quelques agrumes, et d'arroser d'huile d'olive à défaut de sauce soja." "Pour accompagner, je peux vous proposer ce déliceux Dom Perignon que Dame Kermor a eu la gentillesse d'apporter, une tisane légèrement fruitée ou bien encore de l'eau claire et fraîche en provenance directe de la source." Matabei prend alors les commandes… et sert ses invités."Une dernière chose peut-être avant de vous souhaiter un bon appétit. Vous vous demandez certainement à quoi servent ces curieuses baguettes placées devant vous. En fait, il s'agit de l'équivalent de ce que vous appelez fourchette et couteau. Je vous montre comment s'en servir…" Matabei tente une petite démonstration et s'assure que personne n'est gêné par ces drôles d'ustensiles qui finalement ne sont pas si délicats à manipuler."Itadakimasu (bon appétit)!" | |
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