Chez Belcro : la petite maison dans la prairie

Le messager avait tourné, tourné dans toute la ville sans pouvoir trouver la maison qu'on lui avait indiqué. Enfin si disons plutôt qu'elle n'était plus. Après moults jurons il décidait d'entrer enfin dans une taverne afin de demander son chemin.

Quelques chopes plus tard il prenait enfin le chemin de la "Petite Maison dans la Prairie". Arrivé devant la porte, il cogne, cogne fort mais aucune réponse. Le voilà dans un nouveau juron "Cré nou, de $$$*** d'abord je trouve pas et ensuite il y a personne"

Dépité, en rage, il glisse la missive sous la porte avant de repartir "voilà je fais des pieds et des mains pour trouver cette satanée bicoque et personne, pffff même pas un écu en remerciement, on m'y reprendra a vouloir aider " Met un coup de pied dans morceau de bois qu'il pensait jeter au loin comme lors d'un tournoi de soule mais se ramasse ventre à terre.... "Dou diou de B (biiiiip) une racine d'arbre". Le messager se relève en boitant et quitte le paisible endroit

La missive glissée sous la porte attendait sagement qu'elle soit trouvée par son destinataire

Citation :

Mon ami,

Le temps passe à vive allure et souvent mes pensées s'envolent vers Clermont. Il est loin le temps où nous passions des moments plus agréable tous ensemble en taverne, à partager nos bonheurs, à rires aux éclats.

Aujourd'hui la vie est bien différente, je suis loin de toi, de quelques amis de longue date et vous me manquez. J'avais dans l'idée de venir te voir, te sentir, te toucher euhhhhh non je m'égare là désolée mon esprit vagabonde et ces mots n'étaient pas pour toi, désolée l'ami. Je suis en manque de parchemins (les temps sont durs) je ne peux déchirer la missive pour la recommencer..... bon qu'est ce que je disais ahhhhh oui, que j'avais dans l'idée de venir te voir, mais avec ces $*$*$* (désolée je ne peux dire le fond de ma pensée) d'artésiens je ne peux entreprendre un quelconque voyage.

J'espère cependant que tout va bien pour toi. Je te tiendrai au courant quant à ma future venue, enfin si tu daignes bien vouloir me revoir (de toute façon je ne te laisse pas le choix...).

Sur ces derniers mots (ben oui quoi ? j'ai plus de place sur mon petit parchemin) je t'embrasse très fort mon ami.

Caro

Col qui devait travailler aujourd'hui chez le très sympatique Belcro dit l'homme au string et donc par conséquence aux hémoroides (oui la ficelle ça doit iriter ),se présenta à la ferme de ce dernier.Il avait du chercher un bon moment on lui avait dit tu veras c'est la petite maison dans la prairie mais des prairies il y en avait pas mal à clermont.Il suivit donc le conseil de loulou qui lui avait dit fit toi à l'odeur.

Citation :

-Si tu sent une odeur de fesse pas propre d'urine macérée avec du ......et une vieille odeur de chaussette alors suit là!!!!!!

Il avait finit par rencontrer une drole d'odeur poussée par le vent.Mais il doutait il ne connaissait pas les senteurs que Loulou lui avait décrites.......Mais son instinc lui dit de poursuivre ainsi que l'envie de toucher son salaire.Il finit par trouver la dite maison.

Il fut assez surpris son ami de taverne avait l'air de faire du ménage il en fut étoné mais il était encore assez loin pour voir ce qui séchait comme linge .Surement ses strings et ses chausettes d'ou cette affreuse odeur.

Mais en y regardant de plus près oh surprise il vu:


Au moin Belcro sortait couvert mais il fallait que Col lui explique que la pense de mouton ne devait pas reservir c'était à usage unique.
Il passa loin du fil ou séchait les antifemmepiègeuses.
C'est à ce moment là qu'il vit sortir une créature de rève de la maison de Bel ,de loin Col cru reconnaitre Caro d'après la description que Bel avait pu en faire mais non ce n'était que l'ancienne petite amie de Percu qui devait déprimer depuis son départ.



Il saluat la merveille et compris mieux pourquoi un nombre aussi important de pense de mouton séchait sur le fil.Bel devait passé de merveilleux moment dans les bras de sa déesse.Il voilà pourquoi son ami bavait ce matin en taverne.

Il poursuivit sa route jusqu'à la maison pour recevoir les consignes de Bel qui l' acceuillit avec beaucoup d'enthousiasme , très en forme et en petite tenue car il venait juste d'avoir finit de s'amuser avec la sirène.


Une odeur de pense chauffée règnait dans la pièce.
Col accepta la spéciale offerte puis fila bien vite travaillé.

Lou entendit la question de Belcro… Pâté de hérisson ?
Non non, terrine de cochon.
Voyant l’œil vorace de Belcro, elle se pencha en avant pour couper la charcuterie. Le regard du jeune homme plongea alors dans son décolleté.
Sous deux formes rondes et douces, on pouvait distinguer un tissu fin et ajouré de couleur blanche. Il était si délicatement fait qu’on eu pu croire un instant que Lou ne portait rien sous sa capeline.
Elle perçu un léger mouvement d’approche de Belcro.
Lou poursuivait sa tache sous l’œil affamé du jeune homme, ce qui donnait à son buste un léger mouvement, mettant encore plus en valeur ses formes pleines et fermes.
Lorsqu’elle eut fini sa découpe, se redressant, elle vit face à elle un visage cramoisi couleur lie de vin.
Voulant soulager le jeune homme de cette bouffée de chaleur subite, Lou se dirigea vers la porte d’entrée afin d’aérer la pièce. Un courrant d’air subit fit envoler sa cape, dévoilant deux jambes fuselées et musclées, finement agrémentées de bas maintenus par deux jarretières de dentelles. Un petit panty ourlé de broderie fine terminait le tout.
Lou posa pudiquement ses mains, sur la cape pour la remettre prestement en place.
Belcro, semblait avoir avalé sa pomme d’Adam. L’ingénue s’approcha de lui sans s’apercevoir de son trouble, lui déposa un baiser sur le front, puis après lui avoir souhaité un bon appétit retourna dans sa forge aiguiser ses couteaux, avec le sentiment du travail accompli.

Lou avait promis de revenir chez Belcro. Toujours encapuchonnée de rouge, elle arriva chez lui. Il était affalé sur un fauteuil et commençait à s’endormir. Elle lui sourit, et sortit de son petit panier un vieux manuscrit. Elle chercha du regard un second fauteuil, elle en vit un gros très haut et très profond, elle s’y installa, mais le fauteuil était trop mou, avec beaucoup de peine, elle s’en sortit et avisa un fauteuil plus étroit, elle le tira vers Belcro si assit, mais rapidement une douleur envahit son fessier.. L’assise était trop dure. Elle rangea l’objet et toujours debout balaya la maison d’un regard circulaire. Elle là elle découvrit deux genoux accueillants et confortables, alors elle alla s’y installer.
Bien calée contre un Belcro silencieux elle ouvrit le manuscrit. Porta un index délicat à ses lèvres charnues, l’humidifia et commença à tourner lentement les premières pages.
Belcro un regard plongé dans les feuillets de… l’histoire, attendait le regard avide, et l’oreille attentive.
Alors Lou, commença l’histoire, d’une voix chaude, douce et sensuelle.

Citation :

Il était une fois trois petits cochons. Un jour voilà qu’ils sont grands : ils ont l’age de se débrouiller tout seul. Il faut qu’ils se construisent une maison.

Le premier rencontre un homme qui avait de la paille. Le petit cochon lui demande sa paille et vite vite, il se construit une maison avec cette paille. Le soir venu il se met bien au chaud dans sa maison mais voilà que le loup passe par là. Il a une grande faim.
« Ça sent le petit cochon » par ici, dit il, et il s’approche de la maison.
« Petit cochon ouvre moi ta porte,
- non non non, tu me mangerais, je ne t’ouvrirai pas,
- alors je vais souffler, si fort que ta maison va s’envoler »
Et le loup souffle si fort que toute la paille s’envole, et le loup mange le petit cochon.

Lou détacha son regard des pages, et le planta dans celui de Belcro.
Je continue ????

Les yeux boursoufflés par des larmes qu'il essayait de contenir, Belcro avait eu du mal à supporter le décés du premier cochon (son préféré de surcroît).

Lorsque Loulou lui avait demandé : Je continue ????

Il avait hésité un bref instant et il s'était dit :

Si je dis non : l'histoire s'arrête, je serai plus triste, mais Loulou va se lever et partir.

Si je dis oui : l'histoire reprend, je risque de pleurer comme une madeleine, mais Loulou va rester avec moi.

Alors Belcro répondit :

Tu veux bien continuer ?

Puis il ferma les yeux et savoura ce doux moment

Lou tout en regardant les yeux d’un Belcro indécis, jouait avec ses boucles d’or, en hésitant à poursuivre. Mais le jeune homme voulait la suite. Elle se cala un peu plus contre lui et poursuivit :

Citation :

Le deuxième rencontre un homme qui avait un chargement de bois. Le petit cochon lui demande son bois et vite, il se construit une maison avec ce bois. Le soir venu il se met bien au chaud dans sa maison mais voilà que le loup passe par là. Il a une toujours faim.
« Ça sent le petit cochon » par ici, dit il, et il s’approche de la maison.
« Petit cochon ouvre moi ta porte,
- non non non, tu me mangerais, je ne t’ouvrirai pas,
- alors je vais souffler, si fort que ta maison va s’envoler »
Et le loup souffle si fort, si fort que tout le bois s’envole, et le loup mange le deuxième petit cochon.

Lorsqu’elle eut finit le second chapitre Belcro pleurait à chaudes larmes, il faut dire qu’il aimait particulièrement les cochons. Alors pour le consoler, elle lui donna un gros bisou.
Hummmmm trop salé…. se dit-elle. Il faudra en goûter un second … Elle croisa ses jambes, laissant entrevoir un genou dans l’interstice de sa cape.
Elle poursuivit l’histoire :

Citation :

Le troisième petit cochon rencontre un homme qui avait des briques. Le petit cochon lui demande ses briques et il se construit une maison avec ces briques. Il fait des murs bien solides, une grosse porte et même une cheminée. Le soir venu il se met bien au chaud dans sa maison mais voilà que le loup passe par là. Il a encore faim.
« Ça sent le petit cochon » par ici, dit il, et il s’approche de la maison.
« Petit cochon ouvre moi ta porte,
- non non non, tu me mangerais, je ne t’ouvrirai pas,
- alors je vais souffler, si fort que ta maison va s’envoler »
Et le loup souffle fort, très fort …la maison ne bouge pas. Il se met à griffer, à cogner sur la porte, rien à faire.
Alors il a un idée : il sait que le cochon est bien gourmand.

Belcro retrouvait le sourire, le troisième petit cochon semblait mieux protégé. Loulou voyant son bonheur, déposa un moyen bisou au coin de ses lèvres.
Hummmm un peu trop froid…. se dit-elle, il faudra goûter un troisième …

Au petit matin, il tenait une forme magistrale. La nuit avait été remplie de doux rêves (pas tous avouables !) et la matinée s'annonçait bien.

le jeune homme prit un morceau de savon et se rendit à la cascade du village. Il vérifia que personne ne l'épiait, puis se déshabilla et se jetta à l'eau. La température glaciale en ce mois de mars ne put calmer ses ardeurs et son enthousiasme. Il se frotta, se rinça abondamment puis sortit de l'eau, ruisselant mais bleu de froid !

Il se sécha prestement avec une serviette puis repartit chez lui.

Il fit un bref état des lieux de son inventaire et décida de porter ses plus beaux habits. L'habillage prit un certain temps, le garçon mettant constamment ses affaires à l'envers ou devant-derrière.

Quand il fut prêt, il se passa un peu de saindoux dans les cheveux (pour les rendre brillants) et sortit.

(la suite là)

Lou se réveilla chez Belcro. Un vague souvenir d’anniversaire lui revint. La tête encore toute cotonneuse du cadeau reçu, de la soirée passée, elle lézardait dans le lit. Elle était seule dans la petite maison. Elle s’étira, se leva et passa une chemise de Bel qui traînait, abandonnée à même le sol. Attrapa une pomme et se la colla dans le bec, pendant que ses mains tentaient de discipliner sa coiffure matinale. Elle finit par faire une sorte de nœud qu’elle maintint en piquant dedans une tige de noisetier trouvée vers la cheminée.
Tout en mordant sa pomme elle trouva un petit mot de Bel. Elle sourit. Fila droit sous le lit, en retira toute sortes d’objets abandonnés, (y compris de multiples sous vêtement féminins ).
Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait, et fila munie de ses précieuses découvertes, jusqu'à la pompe d’eau froide qu’elle activa. L’eau très froide acheva son réveil.Après sa toilette, elle erra un peu dans l'intérieur de Bel.
Se penchant vers la fenêtre, elle aperçu les villageois déjà au travail. Lou n’avait pas envie de sortir, alors toujours munie de sa simple chemise, elle se posta à la fenêtre, et dessina.

Lou sursauta à l’entrée de Bel, son dessin tomba à terre.
Elle entendit Bel dire :

Citation :

« C'est heu ... moi ! »

Oh c’est toi ???

Elle lança un regard suspicieux à Bel se demandant qui pouvait bien venir d’autre ?
Caroline ?
Mary ?
Laura ?
Carrie ?

Elle noua des cheveux en deux tresses et lui fit un sourire charmant.



Puis se levant elle alla dans les bras de Bel, lui voler un baiser.
Elle, sentait au creux de son ventre un petit gargouillis charmant, lui indiquant un bel appétit.
Elle retourna sous le lit, se coucha à même le sol, et, commença à tirer une tome de Beaufort.
Elle prit la plus odorante.
Elle ressortit de dessous le lit sous les yeux d’un Bel rieur et amusé.
Bel tu n’aurais pas un morceau de pain qui traîne ?
Sous la commode ? Dans un pot ? Sous le buffet ?

Elle virevoltait tel un petit papillon dans la maison, ouvrant les portes, s’agenouillant, grimpant sur des chaises pour faire le moindre recoin à la recherche d’un trésor.

Bin ma Lou, t'as une faim de loup ?

Mmmhh ! qu'est-ce qu'y a-t-y de bon à grignoter ?

Confiture melon-sardine ? Nan !

Pâtée de ragondin au chèvrefeuile ? nan !!!!

J'ai une idée ! (et oui ça arrive ! Alléluiah !)

Et si je me mettais entre deux tranches de pain frais ? Me croquerais-tu ?

Ah ! Au fait, pendant la matinée j'ai griffonné ceci, dis-moi c'que t'en pense !

Belcro sortit de sa poche un bout de papier et le tendit à Lou

Loulou constata que Bel avait plus jolie et juste voix, qu'elle-même. Elle l'entendit chanter << viens ma belle, viens ma gazelle...>>

Elle lui repondit : << il en faut peu pour être heureux vraiment très peu pour être heureux, chassez de votre esprit tous vos soucis oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii - Essaye c'est bon, c'est doux, >>

Les murs se mirent à trembler, s'ébranler, osciller, vibrer, trésauter etc etc... Pour sûr il fallait revoir l'architecture de la maison de bois. Un vent étrange s'y engouffrait lorsque Lou et Bel s'y retrouvaient..

Lou vit Bel entrer comme un fou en criant, et en lui sautant dessus…
Il disait des mots sans suite, des phrases sans fin…

Citation :

Lou ! Lou ! Lou ! Ca y est ! Je l'ai ! Enfin j'en ai un ! Grand ! Beau ! Fourni ! Je suis sûr qu'il te plaira !

Vu l’ardeur qu’il mettait à la tache en l’enlaçant, Lou éclata de rire en ce demandant franchement de quoi parlait Bel, et qu’avait il hâte de lui montrer…

Elle afficha un sourire malicieux, qui se perdit dans le baiser de Bel…

Reprenant un peu son souffle, les joues en feu devant tant de fougue et de désir, Lou se laissa envahir par la grandeur, et la beauté de son roi d’Ithaque.
Plus tard…… bien plus tard… beaucoup plus tard…. Très tardivement ….
Le lendemain ?
Le sur lendemain ?
Après donc un certain temps ….
Lou émergea, du règne dans lequel Bel venait de la plonger, pantelante, flageolante, les idées, le cœur et le corps en émoi.

Ben ça alors ! Finit-elle par articuler…

« C'est un roc !… C'est un pic !… C'est un cap  !… Que dis-je, c'est un cap ?… C'est une péninsule ! »