Suite...
Un jour, alors que les forces mystiques de la nature l'avait forcé à se lever, Marvin se promena. Dans sa promenade, il aperçut de loin une haute colline, sur laquelle était perché un chateau. Il se défia de monter sur la colline dans un temps record. Il arriva donc au pied, essouflé. Une lumière l'interpella. Il y avait quelque chose, ou pltutot quelqu'un, dans ce qui semblait être la plus haute chambre de la plus haute tour du chateau. Il appella.
Lily-Mandarine, pendant ce temps, faisait les cent pas devant sa fenêtre. Elle s'amusait à trébucher sur sa robe, jusqu'à ce qu'elle tombe, et qu'elle se relève par la suite, boudeuse. Elle se remit à faire les cent pas. Quand soudain, elle entendit quelqu'un crier. Les cris lui paraissaient s'adresser à elle. Elle regarda à travers les barreaux, et remarqua un homme. Beau, blond, musclé. Elle lui sourit, trop heureuse de rencontrer enfin quelqu'un d'autre.
Oui ! Il y avait bien quelqu'un là-haut ! Qui plus est, une dame, vraiment jolie. Oh ! Elle lui souriait, à présent. Il se présenta, et lui demanda de la façon la plus courtoise possible, ce qu'elle faisait enfermée la-haut. Elle lui répondit poliment, très mystérieusement. Ses paroles étaient bourrées d'insinuations. Sa voix était comme une berceuse.
Lily-Mandarine était ravie. En plus, Marvin avait un charme fou. Il y avait bien longtemps qu'elle avait parlé à quelqu'un, sans compter la gentille nourrice, mais qui se faisait un peu vieille désormais. Ils papotèrent longuement ensemble, trouvant toujours un sujet de conversations. Marvin lui glissait dès qu'il pouvait des compliments. Mais, soudain, des bruits se firent entendre. Des bruits de pas lourds, surement ceux du colérique Karl. Elle en avertit Marvin, et lui fit promettre de revenir dès le lendemain.
Marvin fut triste de devoir déjà quitter la belle, mais apparemment, il vallait mieux. Il partit rapidement, en jettant quelques coups d'oeil à Lily-Mandarine de temps à autres. Il y avait quelque chose qui se tramait. Il grimaça. Arrivé chez lui, il repensa à elle. Il était déjà pressé de la revoir. Ce soir-là, il s'endormit, pensif, et tout excité. Cette nuit-là, il rêva d'une belle princesse emprisonnée dans la plus haute chambre de la plus haute tour.
Le lendemain, il revint sur place. Personne à la fenêtre. Celà était étrange. Lui qui était si heureux de la retrouver ! Il s'était levé à l'aube, il avait admiré les couleurs matinales, les odeurs des rues qui sentaient bon le pain chaud ou les tourtes, il s'était émerveillé de pouvoir marcher dans l'herbe, si souple et moelleuse. Et l'absence de Lily-Mandarine lui aurait presque gaché sa journée. Il ramassa un caillou, grincheux, le soupesa, et le jetta contre le carreau. Une silhouette apparut. Il eut peur d'abord que ce fut le méchant roi, mais vit la silhouette écarter les bras et se tenir devant la fenêtre. Oh ! Elle s'étirait ! Elle baillait ! Oh, mince... Il l'avait réveillée... Sa hâte lui avait fait oublié l'heure si matinale.
Il sortit de sa cachette, et l'appella, en se fondant d'excuses.
Lily-Mandarine avait eut peur, mais ce n'était que Marvin. C'était Marvin. Oh oui ! C'était lui ! Elle le salua joyeusement, et rit de le voir si confus.
Ils parlèrent encore longuemment ce jour-là, jusqu'à ce que Karl déboula d'un coup, et poussa la princesse hors de la vue de Marvin. Celui-ci fut furieux, et inquiet, aussi.
Il lui demanda qui était-il pour oser enfermer une si jolie damoiselle et la retenir contre son grès, la traitant comme une moins que rien, et ne se souciant pas de son bien-être !
Karl pigna, et hurla à la garde. Aussitôt celle-ci rappliqua, et emmena Marvin loin du chateau, le punissant comme il le méritait.
A suivre...