Chez Belcro : la petite maison dans la prairie

Sujet: Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Jeu 06 Mar 2008, 8:25 pm

Ah quelle était belle cette petite maison. Jadis un couple de fermier et leurs 5 heu.. 6, nan 7 ! Enfin je sais plus ! on va dire moulte ! Jadis un couple de fermiers et leurs moultes enfants vivaient ici.
Ils avaient donné à cette demeure une âme véritable, et les murs encore se souvenaient des bonnes tartes de Caroline, des coups de hache de Charles ou des rires de Laura et Mary. Ah ! que de bons moments !

La maison si modeste soit-elle, était la fierté du village. Pas un brin de poussière, pas une poutre de travers, pas une fissure dans le bois !

Aujourd'hui cette époque est révolue !

Aujourd'hui c'est fini !

Aujourd'hui on l'évite !

Aujourd'hui on la dit hantée !

Aujourd'hui c'est Belcro qui y vit !

Alors le jeune homme, se dit un beau jour que : Non ! Il ne faut pas laisser une si belle bâtisse se décrépir ! Il fallait qu'il reprenne le flambeau laissé par les Ingalls.
Belcro partit donc un beau matin vers le village pour y trouver quelques outils. Il en profita pour acheter également un balai et d'autres accessoires de ménage.
Une fois arrivé chez lui, il se sentit fier !

Il posa tout ça dans un coin et retourna en ville boire à n'en plus pouvoir, l'esprit tranquille. Il avait déjà fait une grosse partie de la restauration, il pouvait se faire une petite pause.

Et puis qui sait ? Peut-être trouverait-il là-bas quelques âmes charitables qui l'aideraient à tout remettre en état !

Les bières se succédant, Belcro eut un mal fou à retrouver le chemin de chez lui. La route d'abord lui sembla longue et sinueuse. Les maisons enfin, lui paraissaient toutes identiques.

Il entra d'abord chez une vieille du village qui voulut le garder à manger et plus si affinités.
Il toqua ensuite à la mairie, mais fut immédiatement éconduit à grands coups de pieds aux fesses par Dame Pétillante.
Il pénétra par la suite dans une demeure où deux jeunes amoureux étaient en train de repeupler Clermont
Ce n'est qu'au bout de 2h et quelques 15 maisons, que Belcro arriva par hasard chez lui.

La nuit était bien entamée et une longue journée l'attendait demain : ménage-ménage !

Il n'hésita pas une seconde et se coucha tout habillé sur sa paillasse, un filet de bave au coin des lèvres et les yeux vitreux.

Sobre Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 13/02/2007

Le messager avait tourné, tourné dans toute la ville sans pouvoir trouver la maison qu'on lui avait indiqué. Enfin si disons plutôt qu'elle n'était plus. Après moults jurons il décidait d'entrer enfin dans une taverne afin de demander son chemin.

Quelques chopes plus tard il prenait enfin le chemin de la "Petite Maison dans la Prairie". Arrivé devant la porte, il cogne, cogne fort mais aucune réponse. Le voilà dans un nouveau juron "Cré nou, de $$$*** d'abord je trouve pas et ensuite il y a personne"

Dépité, en rage, il glisse la missive sous la porte avant de repartir "voilà je fais des pieds et des mains pour trouver cette satanée bicoque et personne, pffff même pas un écu en remerciement, on m'y reprendra a vouloir aider " Met un coup de pied dans morceau de bois qu'il pensait jeter au loin comme lors d'un tournoi de soule mais se ramasse ventre à terre.... "Dou diou de B (biiiiip) une racine d'arbre". Le messager se relève en boitant et quitte le paisible endroit

La missive glissée sous la porte attendait sagement qu'elle soit trouvée par son destinataire

Citation :: Mon ami,

Le temps passe à vive allure et souvent mes pensées s'envolent vers Clermont. Il est loin le temps où nous passions des moments plus agréable tous ensemble en taverne, à partager nos bonheurs, à rires aux éclats.

Aujourd'hui la vie est bien différente, je suis loin de toi, de quelques amis de longue date et vous me manquez. J'avais dans l'idée de venir te voir, te sentir, te toucher euhhhhh non je m'égare là désolée mon esprit vagabonde et ces mots n'étaient pas pour toi, désolée l'ami. Je suis en manque de parchemins (les temps sont durs) je ne peux déchirer la missive pour la recommencer..... bon qu'est ce que je disais ahhhhh oui, que j'avais dans l'idée de venir te voir, mais avec ces $*$*$* (désolée je ne peux dire le fond de ma pensée) d'artésiens je ne peux entreprendre un quelconque voyage.

J'espère cependant que tout va bien pour toi. Je te tiendrai au courant quant à ma future venue, enfin si tu daignes bien vouloir me revoir (de toute façon je ne te laisse pas le choix...).

Sur ces derniers mots (ben oui quoi ? j'ai plus de place sur mon petit parchemin) je t'embrasse très fort mon ami.

Caro

Quand il se leva (vers 15h30-16h), Belcro avait des abeilles plein la tête, un peu de bave séchée au coin des lèvres et des yeux tout bouffis.
En se redressant péniblement il s'aperçut qu'il avait dormi habillé et trouva que ma foi, c'était un gain de temps non négligeable.

Rempli de relans de Spéciale, il s'approcha de son étagère et attrapa un morceau de saucisson, quelques croûtes de fromage et un vieil oignon. Il avala le tout et se rinça le gosier avec un reste de picrate.

Pas de toilette aujourd'hui ! C'était dimanche, le jour des crasseux.

Il fila dans le jardin évacuer une grosse commission, puis revint dans sa maison faire l'état des lieux des taches de la journée.

C'est à ce moment là qu'il remarqua une enveloppe sous le pas de sa porte. Quelqu'un avait du venir dans la journée la déposer, mais étant donné qu'il avait sombré dans un profond coma, il n'avait rien entendu.

Belcro avait l'habitude de recevoir du courrier. D'ailleurs chez lui se trouvait 5 paniers.
Dans le premier, il rangeait les lettres que sa môman lui écrivait tous les jours et auxquelles il avait pris l'habitude de ne pas répondre.
Dans le second panier, se trouvaient tous les documents administratifs : impôts, impôts et impôts.
Dans le troisième, une impressionnante quantité de demande en mariage émanant de demoiselles au coeur brisée mais aussi de quelques jouvenceaux épris du jeune Clermontois.
Dans l'avant-dernier panier, Belcro entassait des lettres d'insultes...
Enfin, dans le dernier panier, on pouvait trouver quelques missives venant d'amis partis de Clermont.

Le jeu, à chaque fois qu'il recevait une lettre était pour Belcro de parier sur le panier dans lequel il allait ranger sa lettre.
Il avait décidé cette fois de parier sur "demande en mariage" (il ne prenait pas de risques puisque une lettre sur deux allait dans ce panier).

Il décacheta la lettre et s'aperçut que celle-ci provenait de Caro.

Ah ! Caro ! Quel plaisir d'avoir des nouvelles. Elle était partie de Clermont depuis un long moment maintenant, mais il avait toujours en tête les quatre-cents coups faits ensemble.
C'est donc avec beaucoup de nostalgie que Belcro lut la lettre (non sans buter sur pas mal de mots d'ailleurs).

Après lecture, Belcro décida de répondre à son amie. Il trouva un bout de parchemin, prit une plume et écrivit :

Citation :

Chaire Caro !

Sé avécun gran plésir ke jé ouver ta letre. Il me tarde queue tu pases a Clermon et queue lon trinke enssembleu. La vile a bien chanjé mé les abitan son toujour ausi janti. Pren gardatoi si tu voi i aje seule car il reste peu taitre kelke pouriture d'artézien.
Je tambrace bien for

Ton ami Belcro

PS tu a vu jé fé dé progré en ortograf !

Sur ce, Belcro cacheta la lettre et la confia à un gamin (moyennant 10 écus) pour qu'il la livre à Dame Caro.

la journée commençait fort bien pour Belcro.

C'est avec entrain qu'il décida de commencer son grand ménage de printemps.

Col qui devait travailler aujourd'hui chez le très sympatique Belcro dit l'homme au string et donc par conséquence aux hémoroides (oui la ficelle ça doit iriter ),se présenta à la ferme de ce dernier.Il avait du chercher un bon moment on lui avait dit tu veras c'est la petite maison dans la prairie mais des prairies il y en avait pas mal à clermont.Il suivit donc le conseil de loulou qui lui avait dit fit toi à l'odeur.

Citation :: -Si tu sent une odeur de fesse pas propre d'urine macérée avec du ......et une vieille odeur de chaussette alors suit là!!!!!!

Il avait finit par rencontrer une drole d'odeur poussée par le vent.Mais il doutait il ne connaissait pas les senteurs que Loulou lui avait décrites.......Mais son instinc lui dit de poursuivre ainsi que l'envie de toucher son salaire.Il finit par trouver la dite maison.

Il fut assez surpris son ami de taverne avait l'air de faire du ménage il en fut étoné mais il était encore assez loin pour voir ce qui séchait comme linge .Surement ses strings et ses chausettes d'ou cette affreuse odeur.

Mais en y regardant de plus près oh surprise il vu:
Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Capotesbcq2

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Capotesbcq2

Au moin Belcro sortait couvert mais il fallait que Col lui explique que la pense de mouton ne devait pas reservir c'était à usage unique.
Il passa loin du fil ou séchait les antifemmepiègeuses.
C'est à ce moment là qu'il vit sortir une créature de rève de la maison de Bel ,de loin Col cru reconnaitre Caro d'après la description que Bel avait pu en faire mais non ce n'était que l'ancienne petite amie de Percu qui devait déprimer depuis son départ.

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie 1xeesni05hs5

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie 1xeesni05hs5

Il saluat la merveille et compris mieux pourquoi un nombre aussi important de pense de mouton séchait sur le fil.Bel devait passé de merveilleux moment dans les bras de sa déesse.Il voilà pourquoi son ami bavait ce matin en taverne.

Il poursuivit sa route jusqu'à la maison pour recevoir les consignes de Bel qui l' acceuillit avec beaucoup d'enthousiasme , très en forme et en petite tenue car il venait juste d'avoir finit de s'amuser avec la sirène.
Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Mrbeanbot9

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Mrbeanbot9

Une odeur de pense chauffée règnait dans la pièce.
Col accepta la spéciale offerte puis fila bien vite travaillé.

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Loulou trouva la maison sans difficulté, allez savoir pourquoi ??? sans doute une histoire de références communes avec Charles
Bref elle arrivait là, petit capuchon rouge sur la tête, panier à la main, petit pot de beurre et ....... ah non je me trompe pâté sous le bras .
Elle tira donc la chevillette et la bobinette chut .
Elle entra, une forme indistincte ronflait bruyement sous un gros édredon.
Ohhhhh Bel croc que vous avez de ......... (ah bon vous la connaissez ? )
Bref elle donna son pâté à Belcro, se demanda dans quel panier il rangeait ses lettres , et puis sous le charme du loup se laissa croquer !
(Roooooo meuhhhh non qu'est ce que vous racontez rooooooooo abimer ainsi un si joli post, et puis quoi encore la bise de la princesse qui réveille un prince charmant ? L'histoire de la taupe qui voulait savoir ... oui je mais je reviendrais

La journée avait été bien agréable.
D'abord la lettre de Caro, ensuite la visite de Col et enfin le pâtée de Loulou.
Jamais encore le jeune homme n'avait eu tant de monde chez lui.
D'ailleurs, il n'avait pas eu le temps de ranger certaines affaires.

Pendant que Col travaillait dans son champ de blé (mouais ! il ronflait plutôt !), Belcro dégusta le pâtée de ... (hérisson ?) de Loulou.

Il remarqua que la jeune femme qui portait une ravissante tenue rouge, avait omis d'enfiler ses sous-vêtements. Simple oubli ? (mystère !!!)

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou entendit la question de Belcro… Pâté de hérisson ?
Non non, terrine de cochon.
Voyant l’œil vorace de Belcro, elle se pencha en avant pour couper la charcuterie. Le regard du jeune homme plongea alors dans son décolleté.
Sous deux formes rondes et douces, on pouvait distinguer un tissu fin et ajouré de couleur blanche. Il était si délicatement fait qu’on eu pu croire un instant que Lou ne portait rien sous sa capeline.
Elle perçu un léger mouvement d’approche de Belcro.
Lou poursuivait sa tache sous l’œil affamé du jeune homme, ce qui donnait à son buste un léger mouvement, mettant encore plus en valeur ses formes pleines et fermes.
Lorsqu’elle eut fini sa découpe, se redressant, elle vit face à elle un visage cramoisi couleur lie de vin.
Voulant soulager le jeune homme de cette bouffée de chaleur subite, Lou se dirigea vers la porte d’entrée afin d’aérer la pièce. Un courrant d’air subit fit envoler sa cape, dévoilant deux jambes fuselées et musclées, finement agrémentées de bas maintenus par deux jarretières de dentelles. Un petit panty ourlé de broderie fine terminait le tout.
Lou posa pudiquement ses mains, sur la cape pour la remettre prestement en place.
Belcro, semblait avoir avalé sa pomme d’Adam. L’ingénue s’approcha de lui sans s’apercevoir de son trouble, lui déposa un baiser sur le front, puis après lui avoir souhaité un bon appétit retourna dans sa forge aiguiser ses couteaux, avec le sentiment du travail accompli.

Après cette visite, Belcro ne serait plus jamais le même.
Il avait entraperçu des choses qui l'avaient profondément marqué.

Il resta donc figé après le départ de Loulou pendant 36h, le regard dans le vague et un sourire niais en coin.
C'est avec peine qu'il sortit de ce doux rêve.

Il se demanda ce qu'il était en train de se passer.
Pourquoi quand il voyait Loulou était-il dans cet état ? Tomberait-il amoureux ? Rooo ! Pas vraiment le style de Belcro ça ! Et pourtant ...

Nan ! Pas possible !

Pas embêter Loulou avec ça. Elle est si gentille.
Et puis elle vient de traverser un moment pénible.

Non, pas question.

Belcro décida de garder enfoui tout ce mélange de sentiment. Un jour peut-être aurait-il le courage de tout déballer. Pour le moment, il ne souhaitait pas perdre ce qu'il venait de trouver : une jeune femme généreuse !

Belcro profita de cette belle journée ensoleillée pour commencer son grand nettoyage.
Mais d'abord, il avait quelque chose à corriger. Il plaça sur son buffet, à côté des 5 paniers à lettres, un nouveau panier, en argent celui-là. L'usage de ce nouveau récipient était particulier puisque réservé aux V.I.P (en l'occurrence une seule personne)

Puis il enfila son tablier de soubrette et se mit à astiquer la maison.

Et que je te frotte par-ci, et que je balaie par-là.

Tant et si bien que 5h plus tard, la demeure brillait comme un sou neuf. Fier de lui, mais exténué, Belcro s'avachit sur son fauteuil et se laisse gagner par le sommeil.

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou avait promis de revenir chez Belcro. Toujours encapuchonnée de rouge, elle arriva chez lui. Il était affalé sur un fauteuil et commençait à s’endormir. Elle lui sourit, et sortit de son petit panier un vieux manuscrit. Elle chercha du regard un second fauteuil, elle en vit un gros très haut et très profond, elle s’y installa, mais le fauteuil était trop mou, avec beaucoup de peine, elle s’en sortit et avisa un fauteuil plus étroit, elle le tira vers Belcro si assit, mais rapidement une douleur envahit son fessier.. L’assise était trop dure. Elle rangea l’objet et toujours debout balaya la maison d’un regard circulaire. Elle là elle découvrit deux genoux accueillants et confortables, alors elle alla s’y installer.
Bien calée contre un Belcro silencieux elle ouvrit le manuscrit. Porta un index délicat à ses lèvres charnues, l’humidifia et commença à tourner lentement les premières pages.
Belcro un regard plongé dans les feuillets de… l’histoire, attendait le regard avide, et l’oreille attentive.
Alors Lou, commença l’histoire, d’une voix chaude, douce et sensuelle.

Citation :: Il était une fois trois petits cochons. Un jour voilà qu’ils sont grands : ils ont l’age de se débrouiller tout seul. Il faut qu’ils se construisent une maison.

Le premier rencontre un homme qui avait de la paille. Le petit cochon lui demande sa paille et vite vite, il se construit une maison avec cette paille. Le soir venu il se met bien au chaud dans sa maison mais voilà que le loup passe par là. Il a une grande faim.
« Ça sent le petit cochon » par ici, dit il, et il s’approche de la maison.
« Petit cochon ouvre moi ta porte,
- non non non, tu me mangerais, je ne t’ouvrirai pas,
- alors je vais souffler, si fort que ta maison va s’envoler »
Et le loup souffle si fort que toute la paille s’envole, et le loup mange le petit cochon.

Lou détacha son regard des pages, et le planta dans celui de Belcro.
Je continue ????

Les yeux boursoufflés par des larmes qu'il essayait de contenir, Belcro avait eu du mal à supporter le décés du premier cochon (son préféré de surcroît).

Lorsque Loulou lui avait demandé : Je continue ????

Il avait hésité un bref instant et il s'était dit :

Si je dis non : l'histoire s'arrête, je serai plus triste, mais Loulou va se lever et partir.

Si je dis oui : l'histoire reprend, je risque de pleurer comme une madeleine, mais Loulou va rester avec moi.

Alors Belcro répondit :

Tu veux bien continuer ?

Puis il ferma les yeux et savoura ce doux moment

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou tout en regardant les yeux d’un Belcro indécis, jouait avec ses boucles d’or, en hésitant à poursuivre. Mais le jeune homme voulait la suite. Elle se cala un peu plus contre lui et poursuivit :

Citation :: Le deuxième rencontre un homme qui avait un chargement de bois. Le petit cochon lui demande son bois et vite, il se construit une maison avec ce bois. Le soir venu il se met bien au chaud dans sa maison mais voilà que le loup passe par là. Il a une toujours faim.
« Ça sent le petit cochon » par ici, dit il, et il s’approche de la maison.
« Petit cochon ouvre moi ta porte,
- non non non, tu me mangerais, je ne t’ouvrirai pas,
- alors je vais souffler, si fort que ta maison va s’envoler »
Et le loup souffle si fort, si fort que tout le bois s’envole, et le loup mange le deuxième petit cochon.

Lorsqu’elle eut finit le second chapitre Belcro pleurait à chaudes larmes, il faut dire qu’il aimait particulièrement les cochons. Alors pour le consoler, elle lui donna un gros bisou.
Hummmmm trop salé…. se dit-elle. Il faudra en goûter un second … Elle croisa ses jambes, laissant entrevoir un genou dans l’interstice de sa cape.
Elle poursuivit l’histoire :

Citation :: Le troisième petit cochon rencontre un homme qui avait des briques. Le petit cochon lui demande ses briques et il se construit une maison avec ces briques. Il fait des murs bien solides, une grosse porte et même une cheminée. Le soir venu il se met bien au chaud dans sa maison mais voilà que le loup passe par là. Il a encore faim.
« Ça sent le petit cochon » par ici, dit il, et il s’approche de la maison.
« Petit cochon ouvre moi ta porte,
- non non non, tu me mangerais, je ne t’ouvrirai pas,
- alors je vais souffler, si fort que ta maison va s’envoler »
Et le loup souffle fort, très fort …la maison ne bouge pas. Il se met à griffer, à cogner sur la porte, rien à faire.
Alors il a un idée : il sait que le cochon est bien gourmand.

Belcro retrouvait le sourire, le troisième petit cochon semblait mieux protégé. Loulou voyant son bonheur, déposa un moyen bisou au coin de ses lèvres.
Hummmm un peu trop froid…. se dit-elle, il faudra goûter un troisième …

Ah ! que la vie peut être cruelle par moment !

Belcro se trouvait en plein désarroi. Que fallait-il faire ?

Poursuivre ? et endurer les pires souffrances en imaginant ces trois mignons petits gorets tout roses se faire déchiqueter à grands coups de canines tranchantes par une sale brute assoiffée de sang !

Arrêter ? et endurer les pires souffrances en imaginant cette mignonne petites conteuses s'en aller à grandes enjambées

Véritable choix cornélien !!!!

Mais à ce moment, un événement vint faire pencher la balance. En effet, Loulou s'était rapprochée de lui et avait déposé un doux baiser sur le coin de ses lèvres.

Immédiatement Belcro sentit naître en lui une crise de tacchycardie. Son poul s'emballait, son sang affluait par intermittence et irriguait avec difficulté son cerveau.
Pour mettre fin à cette situation critique Belcro s'aventura et embrassa Loulou.

Vide !

Trou noir !

Eclair !

Excuse moi Loulou ! Je ne sais pas ... c'était une pulsion ... je ... je ...

Excuse moi !

Puis il baissa la tête confus et terriblement gêné

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou entendit Belcro s’excuser juste après avoir reçu, un baiser tendre, sensuel et terriblement délicieux. Elle avait fermé les yeux, s’abandonnant au goût sucré de ses lèvres.
Son manuscrit, tombé au sol lorsque ses mains s’étaient posées sur les flancs du jeune homme, se refermait sur l’histoire…
Entre ses cils encore baissés elle entrevit la gêne de Bel.
Devait elle poursuivre l’histoire ?
Elle se trouvait bien, assise sur lui, percevant la chaleur de son corps, la douceur de sa peau, son odeur de blé mur. Mais elle percevait aussi son embarras et sa confusion. Avec douceur elle détacha son corps du sien, à regret, mais avec beaucoup de respect pour lui.
Elle se leva sans un mot, frissonnante encore de l’émotion du moment. Elle ramassa le livre abandonné au sol.

Je …..
Je...... vais rentrer….. Je te raconterai la suite une autre fois si tu veux …

Quand Lou se leva, Belcro éprouva une sorte de regret. Il avait aimé ce moment, il avait aimé la tenir dans ses bras, il avait aimé l'embrasser. Mais la chose était-elle réciproque ?

Il l'ignorait.

Il n'avait pas reçu de gifle, c'était déjà une bonne chose.

Avant que la belle Clermontoise ne franchisse la porte, Belcro lui murmura :
Lou ! J'ai adoré ce moment ! Et ... je serai prêt à recommencer ! Même sans l'histoire avant.

Il referma la porte doucement tandis que Lou s'éloignait lentement, son livre sous le bras, puis il s'effondra sur sa paillasse, des étoiles plein les yeux;

Au petit matin, il tenait une forme magistrale. La nuit avait été remplie de doux rêves (pas tous avouables !) et la matinée s'annonçait bien.

le jeune homme prit un morceau de savon et se rendit à la cascade du village. Il vérifia que personne ne l'épiait, puis se déshabilla et se jetta à l'eau. La température glaciale en ce mois de mars ne put calmer ses ardeurs et son enthousiasme. Il se frotta, se rinça abondamment puis sortit de l'eau, ruisselant mais bleu de froid !

Il se sécha prestement avec une serviette puis repartit chez lui.

Il fit un bref état des lieux de son inventaire et décida de porter ses plus beaux habits. L'habillage prit un certain temps, le garçon mettant constamment ses affaires à l'envers ou devant-derrière.

Quand il fut prêt, il se passa un peu de saindoux dans les cheveux (pour les rendre brillants) et sortit.

(la suite là)

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou se réveilla chez Belcro. Un vague souvenir d’anniversaire lui revint. La tête encore toute cotonneuse du cadeau reçu, de la soirée passée, elle lézardait dans le lit. Elle était seule dans la petite maison. Elle s’étira, se leva et passa une chemise de Bel qui traînait, abandonnée à même le sol. Attrapa une pomme et se la colla dans le bec, pendant que ses mains tentaient de discipliner sa coiffure matinale. Elle finit par faire une sorte de nœud qu’elle maintint en piquant dedans une tige de noisetier trouvée vers la cheminée.
Tout en mordant sa pomme elle trouva un petit mot de Bel. Elle sourit. Fila droit sous le lit, en retira toute sortes d’objets abandonnés, (y compris de multiples sous vêtement féminins ).
Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait, et fila munie de ses précieuses découvertes, jusqu'à la pompe d’eau froide qu’elle activa. L’eau très froide acheva son réveil.Après sa toilette, elle erra un peu dans l'intérieur de Bel.
Se penchant vers la fenêtre, elle aperçu les villageois déjà au travail. Lou n’avait pas envie de sortir, alors toujours munie de sa simple chemise, elle se posta à la fenêtre, et dessina.
Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Sanstitre2pi1

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Sanstitre2pi1

Quand Belcro rentra chez lui, le soir, après une dure journée de labeur, vers 14h, il se sentait un peu confus.

En effet, la veille il avait invité Lou chez lui et lui avait gentiment proposé de rester dormir (mouais bon, pas trop non plus pour être sincère !). Il lui avait également signalé qu'elle pourrait trouver sous son lit de quoi se nourrir si jamais son estomac se mettait à crier famine.

Or il avait complètement oublié d'ôter quelques affaires disons "particulières".
Tout d'abord Grizou. Grizou fut pendant 13 années le compagnon de Bel, son doudou, celui qu'il caressait tendrement avant de s'endormir, qu'il suçotait, qu'il cajolait ... Ah ! Grizou ! le temps n'avait pas alterer son beau pelage gris cendre ! Ce Grizou fut le premier cadeau de ses parents : un magnifique rat empaillé (mais sans aucune cicatrice apparente ! un vrai travail de pro !)

Qu'y avait-il d'autre sous sa paillasse ?

Sa collection complète de "Playgueuse" le journal des femmes un peu ... enfin en tenue ... disons sans ...
Arf ! Ses premiers émois ! (surtout le collector novembre 1447 avec Raymonde Grololo)

Quoi de plus ?

Quelques tenues en cuir clouté, de vieux pots de confiture sardine-coing, l'orteil de Belcro Sénior l'ancêtre de la famille (conservé dans du formol), quelques tomes de Beaufort en plein affinage...

Rien de bien sérieux en sorte.

Il se dépêcha donc de rentrer, ouvrant la porte à la volée et trouvant Lou à la fenêtre. Une vieille chemise à lui sur les épaules, la jeune femmes semblait dessiner. Il la fit sursauter en rentrant brusquement

Coucou la belle ! C'est heu ... moi !

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou sursauta à l’entrée de Bel, son dessin tomba à terre.
Elle entendit Bel dire :

Citation :

« C'est heu ... moi ! »

Oh c’est toi ???

Elle lança un regard suspicieux à Bel se demandant qui pouvait bien venir d’autre ?
Caroline ?
Mary ?
Laura ?
Carrie ?

Elle noua des cheveux en deux tresses et lui fit un sourire charmant. Chez Belcro : la petite maison dans la prairie 83737

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie 83737

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Puis se levant elle alla dans les bras de Bel, lui voler un baiser.
Elle, sentait au creux de son ventre un petit gargouillis charmant, lui indiquant un bel appétit.
Elle retourna sous le lit, se coucha à même le sol, et, commença à tirer une tome de Beaufort.
Elle prit la plus odorante.
Elle ressortit de dessous le lit sous les yeux d’un Bel rieur et amusé.
Bel tu n’aurais pas un morceau de pain qui traîne ?
Sous la commode ? Dans un pot ? Sous le buffet ?

Elle virevoltait tel un petit papillon dans la maison, ouvrant les portes, s’agenouillant, grimpant sur des chaises pour faire le moindre recoin à la recherche d’un trésor.

Bin ma Lou, t'as une faim de loup ?

Mmmhh ! qu'est-ce qu'y a-t-y de bon à grignoter ?

Confiture melon-sardine ? Nan !

Pâtée de ragondin au chèvrefeuile ? nan !!!!

J'ai une idée ! (et oui ça arrive ! Alléluiah !)

Et si je me mettais entre deux tranches de pain frais ? Me croquerais-tu ?

Ah ! Au fait, pendant la matinée j'ai griffonné ceci, dis-moi c'que t'en pense !

Belcro sortit de sa poche un bout de papier et le tendit à Lou

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Arbregc6

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie Arbregc6

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou était restée sans voix. Car :

1°) croquer Bel entre deux tranches, de pain frais pourquoi pas !
Bon, en bonne cuisinière elle ajouterait deux ou trois ingrédients histoire d’épicer l’affaire.
Gingembre ? Poivre ? (Non il risquait d’éternuer toutes les deux minutes), y mettre son grain de sel ? Hummmm pourquoi pas.
Bref elle méditerait sur la recette, mais surtout sur les ingrédients.
Ahhhhhh l’alchimie des papilles…

2°) le croquis de Bel :
Son rêve, une maison dans les arbres !
Bien sûr cela comportait quelques inconvénients, pour l’eau par exemple lorsqu’il pleuvait récupération eau de pluie assurée, sinon il faudrait pomper, et vu la hauteur, elle aurait le biceps comparable aux bûcherons de Compiègne. (On allait sûrement la recruter encore pour aller fendre quelques têtes Artésiennes)
Mais cela avait aussi des avantages.
Impossible d’aller regarder par la fenêtre pour les C.U.R.I.E.U.X.
Et pour ce qui était des besoins naturels, gare aux voyageurs imprudents qui du bas de l’arbre tenteraient d’écouter les bruits de la nuit, ou du jour d’ailleurs. (En conclusion ne levez pas les yeux, et passez votre chemin rapidement)
Et puis surtout cette maison pouvait enfin donner libre court à l’énergie débordante de son Tarzan.
Elle l’imaginait déjà, du bas de l’arbre lui crier:

Lou y es tu ?
Je suis làààààà
Que fais tu ?
Je met mes dentelles..
Bouge pas j'arrive... ahhhh yaou yaouuuuuuuuuu

[Note H.R.P. : Ami lecteur je me permet de jeter un voile pudique sur la suite des aventures de Bel et Lou. On peut bien entendu imaginer Bel muni de son string préféré (celui type panthère) se balancer jusqu'à sa Belle, rater son atterrissage, dans AHOUUUU sonore, ou alors voir la dame penchée à son balcon, en hésitant entre la liane et Tarzan …]

Bref Bel était tout simplement un être délicieux, charmant et plein d’attentions. Elle pâma de bonheur dans ses bras…

Concernant la maison dans les arbres, l'archi que Belcro avait employé, avait déjà prévu toutes les éventualités et tous les problèmes éventuels :

- Concernant l'eau :

Deux possibilités : tout d'abord détourner l'eau de la rivière en construisant un énorme aqueduc qui déboucherait dans la cabane sous forme de cascade (l'eau serait chauffé l'hiver par des conduits placés sur des pierres chaudes à la façon romaine)
Solution optimale qui plus est, mais onéreuse ! Et quoi que l'on puisse penser les bourses de Belcro ne sont pas inépuisables.

Solution 2 : acheter un esclave porteur d'eau (chez Kiloutou y en a de bons il parait !)

- Concernant les besoins naturels :

Latrines intérieures avec évacuation débouchant directement dans le champ de Koro (lisier à volonté !!!!)

- Concernant la déco :

Carte blanche à V. Damidot ! (et c'est pas rien !)

Sur ce, Belcro se jetta sur Lou, poussant son cri de Tarzan :
Oooooo ioioooooo ioioooooo

Il se frappa la poitrine et se décida à croquer une gazelle pour son petit déjeuner !

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Loulou constata que Bel avait plus jolie et juste voix, qu'elle-même. Elle l'entendit chanter << viens ma belle, viens ma gazelle...>>

Elle lui repondit : << il en faut peu pour être heureux vraiment très peu pour être heureux, chassez de votre esprit tous vos soucis oh ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii - Essaye c'est bon, c'est doux, >>

Les murs se mirent à trembler, s'ébranler, osciller, vibrer, trésauter etc etc... Pour sûr il fallait revoir l'architecture de la maison de bois. Un vent étrange s'y engouffrait lorsque Lou et Bel s'y retrouvaient..

Ayant eu vent de rumeurs selon lesquelles Lou pourrait quitter le village, Belcro profita de son sommeil pour la ligoter solidement au lit.

Il éloigna du lit tout objet susceptible de trancher les liens, et avait pris soin de fouiller la belle endormie pour vérifier qu'elle ne possédait pas de couteau, ciseaux ou autres.

Titaupe avait pour sa part été mis en cage pour qu'il ne vienne pas ronger les cordes et délivrer sa maitresse.

Ensuite Belcro cloua les portes et les fenêtres, boucha la cheminée et tout orifice supérieur à 10cm de diamètre.

Quand tout fut fait, il rejoignit Lou sous les draps et lui murmura :

Comme Ulysse devant les sirènes !

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Bien au chaud contre Ulysse, Pénélope n’eut d’autre choix que de s’abandonner à sa volonté.
Ils discutèrent tard dans la nuit, collé l’un à l’autre, se murmurant mille secrets, ajoutant des fils de soie colorée à la tapisserie de leur vie.
Le cyclope de Clermont, avec son unique œil, et son étroite vision des choses fut chassé des cauchemars de Lou.
Au matin Bel sous le doux nom de Personne partit travailler, et Pénélope commença lentement son travail de tapisserie, défaisant la nuit le travail du jour, repoussant les assaillants, s’absorbant dans sa tache.
Elle ne sortait de son silence que pour exprimer, telle une sirène, un doux chant, ramenant son amant à elle, le faisant s’échouer dans les récifs, et les vagues de sa sensualité.
Telle Calypso sur son île, elle inventait mille jeux et stratagèmes pour retenir Ulysse à ses côtés, le délectant de gourmandises, d’ardeurs et d’élans passionnels.
Au matin, elle le regardait rejoindre Ithaque, aller mener son royaume d’une main de maître, sachant qu’un mendiant viendrait la visiter, et que sous les haillons du pauvre hère, se cachait un roi, détenteur de la clef qui ouvrirait la porte de son cœur et retirerait le voile de la pudeur dont elle s’était parée.

[Note H.R.P : toute ressemblance avec, des personnes ou des lieux ayant existés ne sont naturellement que pure appropriation et fantaisie de l’auteur Chez Belcro : la petite maison dans la prairie 804792

Chez Belcro : la petite maison dans la prairie 804792

]

Belcro s'activait jour et nuit. Entre la forge, l'acquisition d'un bel arbre et les fous moments en compagnie de Lou, il ne voyait plus le temps passer.

La guerre de Troyes n'avait pas eu lieu (celle de Compiègne avait suffit), il n'avait pas eu besoin d'y envoyer son cheval, celui qu'il avait acheté avec deux amis et que l'on surnommait le cheval d'eux trois.

Lou restait chez lui, elle s'occupait à tisser de la tapisserie, attendant le retour du roi d'Ithaque. Le seul capable de bander son arc.

C'est un beau soir qu'il arriva tambour battant, ouvrant la porte à la volée :

Lou ! Lou ! Lou ! Ca y est ! Je l'ai ! Enfin j'en ai un ! Grand ! Beau ! Fourni ! Je suis sûr qu'il te plaira !

Belcro s'agitait, gesticulait, laissant resurgir son côté Florentin.

Tu veux le voir dis ? Tu veux le voir dis ? Tu veux le voir dis ? Tu veux ...

Pardon, excuse-moi je suis tout excité ! D'ailleurs on pourrait ... non, rien, pas le moment !

Si il te plait, j'envoie une équipe dès demain commencer le chantier ! Dis Lou, tu veux le voir dis ? tu veux le voir dis ? Tu veux le voir dis ? Tu veux ...

Belcro se saisit d'une coupe d'hydromel, la vide d'un trait, se ressert et ...

Oh pardon ! Quel goujat excuse-moi !

Honteux, il prit un verre et servit Lou. Ses yeux brillaient d'excitation. Il ne lui laissa pas le temps de goûter le breuvage qu'il se rua sur elle, l'embrassant fougueusement

Sobre Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 05/11/2007

Lou vit Bel entrer comme un fou en criant, et en lui sautant dessus…
Il disait des mots sans suite, des phrases sans fin…

Citation :: Lou ! Lou ! Lou ! Ca y est ! Je l'ai ! Enfin j'en ai un ! Grand ! Beau ! Fourni ! Je suis sûr qu'il te plaira !

Vu l’ardeur qu’il mettait à la tache en l’enlaçant, Lou éclata de rire en ce demandant franchement de quoi parlait Bel, et qu’avait il hâte de lui montrer…

Elle afficha un sourire malicieux, qui se perdit dans le baiser de Bel…

Reprenant un peu son souffle, les joues en feu devant tant de fougue et de désir, Lou se laissa envahir par la grandeur, et la beauté de son roi d’Ithaque.
Plus tard…… bien plus tard… beaucoup plus tard…. Très tardivement ….
Le lendemain ?
Le sur lendemain ?
Après donc un certain temps ….
Lou émergea, du règne dans lequel Bel venait de la plonger, pantelante, flageolante, les idées, le cœur et le corps en émoi.

Ben ça alors ! Finit-elle par articuler… Very Happy

« C'est un roc !… C'est un pic !… C'est un cap !… Que dis-je, c'est un cap ?… C'est une péninsule ! » Cool

Lové tout contre sa belle "Roxane", Belrano de Clermonrac se sentait bien. Il débordait d'envie, de tendresse, de passion, de ... il débordait !

C'est aussi pour tout ce qu'il recevait d'elle, qu'il désirait la combler. C'est pourquoi, ayant appris son envie de vivre perchée, il avait dégoté un bel arbre susceptible d'être habité.

Lève la tête, regarde ces feuilles
Tu verras peut-être un écureuil
Qui te regarde de tout son orgueuil
Sa maison est là, tu es sur le seuil...

Ces paroles lui revenaient sans cesse en tête, d'où sortaient-elles, il l'ignorait ! Peut-être, se disait-il, faudrait-il les mettre en musique ? Enfin bon ...

Lou ?

Oui Bel ?

J'ai pris l'initiative connaissant un peu tes goûts de faire aménager le grand chêne à l'entrée de la ville.
Vois-le comme une forte envie de ma part de vivre non plus à droite, à gauche, mais avec toi.

Je ... Tu ... Enfin ... Es-tu d'accord ?

Comme pour donner du poids à ce qu'il venait de dire, Bel esquissa un sourire.

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Oh Bellllllllllllll

Ca y était ! Enfin ! Le rêve de Lou se réalisait, de princesse elle passait enfin au rôle de Cendrillon.
Elle se voyait déjà le soir au coin du feu, reprisant les bas de Bel, ou se précipitant le matin, la gazette entre les crocs, après lui avoir servi son petit déjeuner, le regardant l’œil humide d’admiration et attendant sa flatterie quotidienne.
Elle s’imaginait coudre pour ses maîtresses des robes magnifiques, faites de paillettes et de froufrous, afin qu’il soit fière d’elles lorsqu’il les emmènerait au bal de la comtesse, avec la permission pour elle de l’admirer danser avec ses belles jusqu'à minuit.
Elle ne ménagerait pas sa peine telle une petite souris, chantant du soir au matin dans la remise que Bel lui aurait si tendrement prêtée.

Embrasse moi dessus bord
Viens mon ange, retracer le ciel
J'irai crucifier ton corps,
Pourrais-je depunaiser tes ailes ?
Embrasser, te mordre en même temps
Enfoncer mes ongles dans ton dos brûlant
Te supplier de me revenir et tout faire
ô tout pour te voir partir et viens!
Emmène moi là bas
Donne moi la main……..

Ah oui elle l’aimait son Bel, et elle le suivrait jusqu'à la cime, là ou il savait si bien l’emmener et la transporter.
Elle se précipita dans ses bras, heureuse à l’idée de partager ce quotidien dont elle rêvait depuis si longtemps et qu’elle n’avait osé lui avouer.

Lou ?

Oui mon Bel ?

Pourquoi tu tournes toujours les choses en dérision ?

Pour balayer les émotions mon Bel.. Et puis il vaut mieux être Cendrillon que bonne fée et te mener à la baguette non ?

Elle reprit son sérieux un instant planta son regard dans le sien et lui dit…

Oui Bel je veux bien vivre avec toi pour le meilleur et pour le rire…

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