* Helios * maisonette de Satadelachance et de Josephine

Satadelachance était parti de beau matin, ce jour là, afin d'aller travailler à sa boucherie. Il avait emmené Noé qu'il confiait à une nourrice en attendant la délivrance de Josephine.

Josephine, elle avait un peu lambinée puis avait finit par se lever pour reprendre ses rangements. Une fois les fenêtres ouvertes, laissant passer l'air frais et la lumière du soleil, Josephine contunia courageusement, malgré son ventre qui se faisait de plus en plus lourd et de plus en plus douloureux, à ouvrir leurs caisses d'affaires et à leur chercher une place.
Elle apréciait cette tâche, et s'y mettait avec application pour être sûre que la maison serait la plus belle possible.

Vers la fin de l'après-midi, alors qu'elle était perchée sur un tabouret pour accrocher un cadre que ses douleurs se firent très aigues.
Josephine pose une main tremblante sur le mure pour chercher un soutient, et tente de descendre lentement. Mais le moindre geste est une torture, le moindre mouvement semble la déchirer en deux.
De plus en plus chancelante, Jos parvient à descendre de son tabouret et se laisse tomber sur le sofas.
L'angoisse qu'elle éprouvait souvent à ce sujet en profita pour revenir encore plus violente que d'habitude.
Que signifient ces douleurs ? Qu'est ce qui m'arrive ? J'ai fait quelque chose de mal ? Comment va le bébé ? ... Cher Aristote, je vous en prie faites que mon enfant ne souffre pas...

Epuisée, Josephine ferma les yeux, refoula ses larmes et s'arma de patience... Il fallait attendre que ça passe...

Satadelachance venait de recevoir des ordres direct du Prévost de Champagne.
La maréchaussée avait de nouveau besoin de lui, un sergent étant indisponible depuis peut, il prenait donc sa place en tant que réserviste de Clermont.

Il abandonna donc son travail à la boucherie, pour se rendre chez lui et prévenir Jos que ce soir, il ne serait pas a la maison. Par la même occasion il en profiterait pour récupérer tout son bardas.

Sur la route, il passa chez la nourrice pour régler la journée de garde qu’elle avait fait. Mais a sa grande surprise, Noé était toujours chez sa nourrice, il prenait son goûter tranquillement, et se mis a crier lorsqu’il vit son père au loin.

Noé: Papa!! En disant cela il courait vers lui. Sa façon de courir fessait rire Sata.
Sata: Mon petit Noé. Il l’attrape au vol et continua à parler. Maman est pas venue te chercher mon petit monstre? sans attendre de réponse il reprit Allons voir Rosalie , papa doit régler un petit truc avec, et on ira voir maman.
Noé rigole pour montrer qu’il est heureux de rentrer dans sa petite maisonnette.

Quelques minutes plus tard, il avait fini de régler ses petites affaires. Ils prirent la route d’Hélios, Noé sur les épaules de son père il fessait comme si il était sur un cheval.

Une fois arrivé devant la demeure, il frappa à la porte et la poussa.

Sata: Ma petite fée, les hommes de la maison sont de retour.

Aucune réponse ne se fait entendre alors il reprend.
Sata: Ya quelqu’un?

Josephine rouvrit les yeux en entendant la voix de son aimé. Elle commença un mouvement pour se lever mais renonça bien vite en sentant l'incendie reprendre toute son empleur.

Sata... Sa voix était trop faible pour qu'il l'entende à travers la porte.

Bien consciente que si elle balançait un objet contre la porte pour prévenir Sata qu'elle était bien là, sans être obligé de crier et donc de risquer de se faire mal, ses pauvres hommes de sa vie paniqueraient surement.

Alors, elle prit une autre inspiration et dit d'une voix plus forte:

Je suis là ! ... Sata... dit-elle d'une voix plaintive et encore toute baignée de sanglots et de larmes.

Satadelachance pose Noé à ses pieds, pour le laisser gambader à travers la maison.
Satadelachance avait eu une réponse , plaintive et emplie de douleur. Alors il commença a se poser des questions.

Sata: Ma petite fée, tout va bien?

Il sait que ces derniers temps, l’enfant que Jos attend, fessait des siennes. Sans doute pour montrer que lui aussi est là, et qu’il faut déjà s’en occuper.
Il se dirige alors vers le salon, et voit Joséphine allongée sur le sofa, elle semble épuisée et tordue par la douleur. Il se dépêche de s’approcher d’elle, et prend sa main.

Sata :Ma princesse, ça ne va pas? C’est le bébé qui fait des siennes? Veut tu que j’aille chercher quelqu’un?
Il assaille de question Joséphine, l’inquiétude s’empare de lui. Jos n’avait jamais été aussi mal qu’a cette instant.
Et lui était la impuissant, sans aucune solution pour guérir celle qu’il aime. Il donnerait tout ce qu’il avait pour prendre une part de cette douleur.

Sata ne parle plus, il attend un signe un geste de Joséphine, lui dissant ce qu’il devait faire pour l’aider.

Josephine serra la main de Sata dans la sienne. Puis elle posa son regard sur lui et se força à sourire. Elle resta un temps silencieuse avant d'avoir retrouver une voix plus calme, comme pour rassurer tout le monde.

J'ai encore mal... et puis cette fois, j'ai des contractions assez fortes...
Tu as rammené Noé ? Je suis désolée, je n'ai pas pu me lever. Il a été sage ?

Elle se tut et posa la main fraiche de Sata sur sa joue. ça faisait du bien, elle était encore toute fraiche, venant de dehors. Cette douceur semblait se battre et barrer le chemin à la douleur qui pourtant arrivait par vagues immenses. La présence de son aimé avait le pouvoir de lui redonner courage et volonté.
L'angoisse s'était calmée un peu. Josephine savait au fond d'elle même qu'elle ne pouvait pas se permettre de perdre des forces dans l'inquiétude avec ce qui allait surement lui arriver. Mais chut, silence, elle ne voulait pas se montrer en mauvais présage juste être lucide et préferant se montrer avertie.

Je ne pense pas que le bébé attendra les neufs mois...et heureusement parce que je n'imagine pas la fin de la grossesse comme ça...

Elle regarda Satadelachance, en souriant d'un vrai sourire cette fois. Elle enleva sa main de sa joue et l'embrassa rapidement.

Ne t'inquiète pas... Elle se demanda à qui elle parlait vraiment et ne chercha pas plus la réponse.
Je ne sais pas qui tu pourrais aller chercher... Je ne veux pas demander à quelqu'un de venir sous pretexte que le bébé arrive.. ça peut prendre du temps, ce ne sont que des contractions. Mais si tu pouvais te renseigner si... une femme pas trop éloignée de nous était disponible pas trop loin. Peut etre que Lutin n'a pas encore reprit la route pour Argonne, même si elle ne restait que pour le mariage. Peut etre que Jujoss aussi, ou alors Rosalie ferait parfaitement l'affaire.

Une forte contraction l'interrompit, elle ferma les yeux, retenant sa respiration. Elle reprit la parole d'une voix un peu faiblissante mais pleine de courage.

Aide moi à rejoindre la chambre en haut s'il eéte plait...
Je voudrais aussi que Noé vienne un peu avec moi. Cela me manque de ne plus l'avoir la journée avec moi. Et je m'en veux de ne pas être allé le chercher chez Rosalie...

Bien décidée, elle commença à se redresser, en retenant ses plaintes de douleur. Elle était crispée mais ne dit rien et avec l'aide de Sata qui la portait plus qu'il ne la soutenait, elle ne souffrit pas de trop.

Ce n'est qu'au milieu des escaliers, dont elle montait lentement une marche après l'autre qu'elle se rendit compte qu'elle perdait les eaux. Tout se précipitait.

Euh... quand je disais que ça ne serait plus long...

Tout se précipitait tout à coup, elle se retrouvait sur le lit, Noé à coté qui regardait à droite et à gauche, affollé de voir sa maman dans cet état là.
De plus, Josephine était totalement dépassée par les douleurs qui étaient bien plus fortes qu'à son premier acouchement.

Sata !!! crit-elle en éspérant qu'il l'entende dans sa précipitation.
Sataaaa ! Son cris retentit dans toute la maison et les vitres en tremblèrent presque. Josephine ferma les yeux, crier faisait du bien, mais sa respiration se faisait plus rapide. Elle était déjà épuisée et sentait ses forces assez faibles.

Reste s'il te plait. Je veux que tu restes!.

Noé se met à pleurer, complétement paniqué.
Josephine, le regarde tendrement et lui sourit en voulant le rassurer. Elle tend les bras et attrape la petite main potellée de son fils.

Viens mon petit ange, viens vois maman, n'ais pas peur... Une contraction deferle telle une vague et coupe le souffle de Josephine, interrompant ses paroles rassurantes.

C'est à ce moment là que Sata refait apparition dans la chambre. Josephine lui tend la main pour qu'il vienne près d'elle.

Ne me laisse pas toute seule, je t'en suplie...
Ses doigts se resserèrent encore plus autour du poignet de Sata.

Noé lui se serrait contre la poitrine de sa maman comme pour se proteger et protéger sa maman. Il sentait bien que ça n'allait pas, il sentait la douleur et la peur.

Mon petit Noé... Mon chéri, n'ai pas peur, c'est normal, c'est parce que l'autre bébé arrive. Tu vas bientot avoir une petite soeur ou un petit frere...

Elle fit une grimace sous l'effet de la douleur

Sata... Va faire chauffer de l'eau, rammène des bassines, un couteau, des linges... et puis, surtout je t'en prie, fais moi la liste des prénoms que tu aimes, en vrac, lance !

Malgré la douleur et les soucies, un sourire illumina son visage.

Satadelachance avant de partir pour la cuisine voulait rassurer Noé.

Mon petit monstre, tu va devenir grand frère, mais pour ça il faut que tu sois un homme fort comme papa. Que tu montre a maman que tout va bien, et que tu lui disse des petits mots doux.

Puis Sata part vers la cuisine pour chercher tout ce que Jos a demandé.
A quelque instant il crie des prénoms qui lui viennent à l’esprit.

Si c’est un garçon.
Romain ou ... euh... Charles

Il a mis une casserole au feux, avec l’eau tiède dedans.

Si c’est une fille dit il en préparant le linge, Isabella... ou Nora

Il a fini de préparer le linge, a pris le couteau. Il prend le seau d’eau chaude et remonte doucement.
Tient bon ma petite fée j’arrive avec tout ce que tu m’a demandé.

Pendant ce temps ….

La contraction se calma, et Josephine en profita pour enlever le pseudo corset -bah oui, un vrai corset avec un ballon à la place du ventre ça va pas du tout- et se mettre un peu plus à l'aise. Elle faisait des efforts pour faire de la place dans son esprit et réfléchir à ce qu'elle devait faire ou demander à Sata pour que tout se passe bien.
Déjà, il fallait qu'elle se détende, qu'elle économise ses forces, qu'elle se calme.
Ensuite elle tenta de se lever pour faire quelques pas, pour faciliter la descente du bébé et puis pour éviter que ses muscles s'engourdissent. Un peu vacillante, elle se leva, se tenant au meuble, d'une main toujours aussi tremblante elle tenta d'avancer. Un pas, deux pas... Et puis elle conclue que ce n'était pas très prudent et se dirigea à nouveau vers le lit, sentant la contraction suivante arriver.
Elle s'étendit et plia un peu les jambes, se demandant comme elle pouvait apaiser les tentions de ses muscles... c'était plus simple de voir tout cela techniquement plutot que de penser au bébé qui devrait bientot arriver.
Elle espérait de tout son cœur que le bébé serait aussi beau que Noé.

Celui-ci s'était assis dans un coin de la chambre, et jouait avec un petit jouet en bois, oublié là surement après que ce petit cheval en bois ait eu la visite de la maison entière.
Josephine posa un regard bien veillant et tendre sur le petit garçon qui à ce moment là devait se trouver dans ses pensées, dans d'immenses plaines à galoper sur la terre encore humide...

Elle fut tirée de ses pensées en entendant Sata crier ses idées de prénoms. Ni une ni deux, elle éllimina Charles ! Pas question que son fils s'appelle comme cela. Romain, c'était joli.

Quand à Isabella et Nora, elle aimait bien mieux Isabella que Nora.
Elle attendit que Sata arrive, chargé de tout son barda.
Si Josephine n'avait pas eu si peur d'amplifier la raideur de tous les muscles de son corps, elle aurait éclaté de rire.

Une bassine en équilibre, le couteau tenu du bout des doigts, des linges jetés sur son épaule... Et puis surtout son air parfaitement calme, ou plutot sa volonté de paraitre parfaitement calme. Josephine était persuadée, au fond d'elle même qu'il ne savait plus exactement quoi faire et si il avait si vite remplis les taches qu'elle lui avait assignées, elle allait devoir trouver autre chose pour l'occuper.

Pose ça à coté mon chéri, nous avons encore du temps. Maintenant, il va falloir que tu me fasses passer le temps.

Pour un garçon moi j'avais pensé à Gabriel. Puis pour une fille, j'aimais bien Esmée. Mais Romain et Isabella me plaisent aussi. dit-elle en souriant.

Josephine avait réussi à maintenir une voix calme et détendue. Mais par période sa respiration s'accellerait. Elle était brulante et commençait déjà à trenspirer sous l'effort.
Après un temps de silence du à une douleur aigue, elle ferma les yeux; et attendit patiament que ça passe.

Satadelachance avait compris qu’il devait trouver une solution pour détendre Joséphine.
Il déposa tout son barda près du lit, afin que tout soit prêt au moment venu. Il vient ensuite, s’installer a ses cotés.

Alors ma petite fée, que fessons nous pour occuper ton esprit qui doit déjà bien être encombré.
Se demande ce qu’il pourrait bien faire pour faire passer ses contraction a Jos. Puis lui donne la main se souvenant que celle ci avait servit de calmant lors du premier accouchement.

Noé est encore parti dans les nuages? Halala il sait de qui tenir ce petit.

Sata attendit des réponses de Jos, espérant que celle ci envahirait sont esprit.

Josephine prit la main de Sata dans la sienne et se mit à la serrer très fort. Elle posa son regard sur les yeux de Sata qui brillaient d'une malice qu'elle connaissait assez bien.
Elle sourit et le regarda amoureusement avec une pointe de défie.

Tu insinues que je passe mon temps dans les nuages ?

Josephine se laissa masser par Sata et se détendit un peu...

Enfin, ce fut par période. Le temps passait lentement, les heures étaient de plus en plus longues et douloureuses. Les contractions de plus en plus fréquentes était de plus en plus éprouvantes.

La nuit était tombée depuis un moment déjà. Et rien ne troublait le silence de la nuit à part quelques cris d'oiseaux et quelques cris de douleurs, calmés par des chuchotements réconfortants... Le temps passa...

Ce ne fut qu'à l'aube, qu'un cris, bien différent retentit. C'était le premier cris, celui qui représentait la vie, l'appel de l'oxigène, comme une annonce faite au monde: je suis là, me voilà !

Josephine, à bout de force avait sa tete qui lui tournait, et avait l'impression que son corps était déchiré en deux. Mais cette voix, l'empecha de perdre connaissance. Une chose l'importait maintenant que son enfant était né: comment allait-il ?

Josephine se détendit d'un coup en voyant le sourire radieux de Sata. Elle se laissa tomber sur le lit et ferma les yeux. Enfin, il était là, le bébé était né et tout semblait aller. La petite Isabella continuait à pleurer dans les bras de son père, et Josephine prit le temps d'écouter cette petite voix.
La tempète était finie...
Elle continua de garder les yeux fermer.

Il faut que tu coupes le cordon peut etre mon chéri. dit elle en riant presque. Fais attention qu'elle ne prenne pas froid et donne la moi s'il te plait, je veux la voir.

Sata s'executa, et coupa le cordon qui reliait encore l'enfant sa mère, puis lava un peu la petite Isabella avant de l'enrouler dans un linge. Il s'installa tout contre la jeune maman et lui posa l'enfant sur la poitrine.

Josephine regarda le petit bout posé sur elle. C'était donc ça la petite chose qui avait grandit dans son ventre ? Le bébé tant attendu.
Elle caressa la peau toute douce et fragile, tellement heureuse de pouvoir enfin la voir, la toucher, la sentir. Il lui fallut quelques secondes, qui lui parurent une éternité pour se dire: et oui, c'est ma petite fille Isabella. Bonjour Bella, bonjour mon bébé.
Josephine continuait à efleurer le bébé du bout des doigts, de peur qu'elle se brise.
Les larmes lui vinrent et elle appuya sa tête contre Sata.
Le monde pouvait bien s'écrouler, elle ne s'en serait pas aperçut de toutes manières. Elle se mit à chantonner une berceuse...

Mon bébé si joli... maman veille mon petit... ne craints rien, seche tes pleurs, vients sur mon coeur, mon tout petit...

Josephine se reposait au rythme calme de la respiration du bébé. Trop heureuse de pouvoir caliner sa petite à volonté.

Que tu es belle ma Bella ne pouvait-elle s'empecher de lui répeter.

Puis la porte s'ouvrit à la volée et vint briser le silence. Noé arriva en courrant et se jetta sur le lit.

Maman ! Alors ? ... Oh ! C'est ça ma petite soeur... Elle est... petite...

Josephine sourit et entoura son fils avec son bras.

Oui elle est toute petite parce qu'elle devait tenir dans mon ventre. et puis tu n'étais pas plus grand tu sais. Maintenant tu grandis mais Bella aussi grandira. Et puis vous etes tous les deux et resterez mes bébés.

Elle lui sourit et déposa un baiser sur le front de Noé.

Regarde tu vois son tout petit nez ? et ben, tu vais le même. Par contre, vous n'avez pas la même bouche. En tous cas, vous êtes les plus beaux enfants du monde.